Pop Culture : Transfert de poids
Après avoir fait des heureux tout l’été avec le choix audacieux du spectacle Cabaret U-Mano à sa programmation, voilà que le Casino du Lac-Leamy annonce qu’il songe à céder la gestion de sa salle de spectacle au privé. Est-ce le signe d’une baisse d’intérêt ou de fréquentation dudit Théâtre? Il semblerait que non. Bien que le Casino songe présentement à des mesures visant à attirer de nouveaux joueurs pour contrer une certaine stagnation de sa clientèle, cela ne semble pas être le cas du côté du Théâtre, où le public est très diversifié et se renouvelle constamment. Mais pour des questions d’efficacité et d’expertise, la maison de jeux souhaiterait évaluer les avantages que pourrait apporter le transfert de la gestion de son théâtre à une entreprise privée.
Jointe au téléphone, la chef des communications et des relations publiques Catherine Schellenberg rappelle que le mandat du Casino est d’abord et avant tout celui de diffuseur plutôt que de producteur. Des pourparlers auraient déjà eu lieu avec des producteurs de la région et de Montréal, mais aucun appel d’offres ou de soumissions n’a été déposé pour le moment.
La direction du Casino assure toutefois qu’elle garderait un droit de regard sur la "qualité de la programmation" et sur le coût des billets. Catherine Schellenberg ajoute qu’en cinq ans, le Casino s’est beaucoup familiarisée avec sa clientèle de façon à établir un créneau clair, rappelant que le Théâtre est tout de même un "point de vente dans un grand complexe", qu’il fait partie d’un ensemble.
Et en ce qui concerne les rumeurs de la vente de la salle, la relationniste se fait catégorique: "Il n’a jamais été question de vente, on a construit cette salle et, tout comme l’hôtel, on veut simplement confier la gestion en tant que telle parce que c’est une expertise qu’on n’a pas nécessairement, même si on a quand même tous les outils pour gérer l’espace."
Chose certaine, ce producteur devra faire preuve d’ouverture d’esprit et avoir du cran pour poursuivre le travail déjà amorcé. Parce qu’on aura beau critiquer une maison de jeux comme le Casino, il n’en reste pas moins que son Théâtre a su établir son créneau, allant des spectacles de variétés aux revues musicales, en passant par les spectacles solos, dont des visites rares comme celles de Michael Bublé, Oliver Jones ou Francis Cabrel. Si la mécanique orchestrée pour attirer un public anglophone se fait malheureusement trop sentir par moments, on peut aussi affirmer que cette splendide salle propose quelque chose d’unique dans la région.
Prochaine étape donc: dépôt d’appels d’offres et de soumissions, mais la direction, n’ayant pas fixé la durée de sa période d’évaluation, n’avance aucune date quant à la remise de sa décision. Quant au public, la porte-parole assure que cette transition, s’il y a lieu, se ferait en toute transparence.
LIRE EN FÊTE
Le Regroupement des éditeurs canadiens-français en collaboration avec L’Alliance française d’Ottawa célèbre cette année l’événement Lire en fête les 13, 14 et 15 octobre, tel que le veut la tradition annuelle en France. Trois maisons d’édition participeront à différentes activités telles que des ateliers, des lectures publiques en plus d’une table ronde. Parmi les auteurs présents: Françoise Lepage, Lysette Brochu, Céline Forcier, Jean-Louis Grosmaire, Jean Mohsen et Éric Charlebois. Info: www.af.ca/ottawa
LES HÉRITIERS
– Marie-Marine vient répandre la bonne humeur telle une traînée de poudre avec Héritage humain, un spectacle intimiste aux teintes jazzy folk. Digne héritière de Raymond Lévesque et de Céline Arsenault, elle revisite les oeuvres de Vic Vogel, Alex Bellegrade, Skip Bey et même d’Yves Lambert et de Loco Locass! Le 13 octobre à 20h à La Basoche.
– Une brochette d’artistes franco-ontariens seront à l’honneur le 14 octobre à 20h au Centre culturel d’Orléans – MIFO dans le cadre du spectacle de l’APCM Corvée 2006, mettant en vedette Swing, Stef Paquette, Donald Poliquin et les Affreux Lurons (anciens membres de Deux Saisons).