Le b.a.-ba du yoga
Société

Le b.a.-ba du yoga

Hatha-yoga, power-yoga, raja-yoga, yoga égyptien ou chinois… Quand vient le temps de s’inscrire à un cours, comment ne pas s’égarer dans la pléthore de termes et trouver ce qui nous convient? Suivez le guide.

La majorité des types de yoga sont des dérivés du yoga indien, ou hatha-yoga, qui combine postures, techniques de respiration et relaxation. Le terme hatha est d’ailleurs formé de ha, "l’effort", et de tha, "la détente". "L’erreur qu’on a faite avec le yoga classique, c’est de trop mettre l’accent sur la détente, expose le yogi Babacar Khane, président-fondateur de l’Institut international de yoga. Beaucoup de gens pensent que le yoga, c’est de la relaxation. Mais si c’était seulement de la détente, ce serait du "thatha-yoga"."

Le hatha-yoga travaille donc les aspects physique et spirituel en développant la souplesse, la prise de conscience et la fluidité. Parfait comme initiation, il est habituellement adapté aux gens de tous âges, même à ceux dont la condition physique laisse à désirer. "Le hatha-yoga a aussi des effets thérapeutiques. Il peut aider à soutenir un processus de guérison", ajoute Jean-Pascal Vesin, directeur du Lotus – centre de yoga, qui offre aussi des cours de raja-yoga et de kriya-yoga.

Ces deux types de yoga, moins pratiqués en Occident, s’adressent aux personnes initiées au hatha-yoga. Le raja-yoga est la voie "royale" qui mène à ce que promet le yoga, c’est-à-dire l’union du corps et de l’esprit. Il est axé sur le développement psychique, spirituel, mental et émotionnel. "C’est le yoga du développement intérieur", explique M. Vesin. Basé sur la méditation, la visualisation créatrice et la concentration, il permet d’avoir accès à son essence profonde. Le kriya-yoga, encore moins connu ici, se fonde sur des techniques de méditation et d’harmonisation de soi à partir du souffle. Il travaille l’énergie vitale par le biais des chakras, les centres d’énergie psychique à la base de notre santé et de notre vitalité.

Fort populaire auprès des jeunes et des adeptes qui souhaitent modeler leur corps, le power-yoga, inspiré du ashtanga-yoga, est quant à lui plus dynamique, athlétique et exigeant physiquement. Un peu moins orienté vers la détente et l’intériorisation, il développe la flexibilité, l’endurance, la tonicité, la force musculaire et articulaire. "Le power-yoga fait partie de la branche yang du hatha-yoga, comparativement à la branche yin, plus traditionnelle et plus douce, qui vise une action sur les organes internes", expose M. Vesin.

Il faut cependant y aller mollo avec le power-yoga, selon Xavier Houssin, professeur et fondateur de l’Institut international de yoga – section Québec. "On doit faire attention avec les yogas très athlétiques, car on peut développer des problèmes aux articulations. Ces types de yoga doivent être bien adaptés à nos capacités."

HORS DE L’INDE

Parallèlement au yoga indien, qui s’avère le plus pratiqué en Amérique du Nord (dans toutes ses variantes), on trouve le yoga égyptien et le yoga chinois, auxquels on peut s’initier à l’Institut.

Le yoga égyptien développe la souplesse, la concentration et le contrôle de l’énergie. Il vise le maintien et la régulation de l’appareil locomoteur. Le yoga chinois, lui, représente la forme interne du kung-fu. Axé sur le contrôle de l’énergie, il tonifie et revitalise par des séquences de contractions et de décontractions. Excellent pour les articulations, le système nerveux et pour libérer les tensions, le yoga chinois doit idéalement être pratiqué le matin, car il donne de l’énergie. "C’est parfait pour les gens qui sont toujours fatigués et pour ceux qui souffrent d’arthrose", souligne Xavier Houssin.

L’établissement qu’il dirige offre par ailleurs un cours de yoga énergie-santé, qui combine les yogas égyptien, chinois et indien. Très thérapeutique, il développe la santé du corps. Comporte-t-il tout de même une dimension spirituelle? "Comme dans toute forme de yoga, oui. On finit toujours les séances par une méditation, une prise de conscience", rapporte Sylvie Lemelin, professeure à l’Institut. "On n’en ressent pas toujours les effets instantanément, précise M. Houssin. Mais parfois, après un cours de yoga, on rentre chez soi, on s’assoit, et là, il se passe quelque chose à l’intérieur."

POUR PLUS D’INFO

Institut international de yoga – section Québec: 2006, chemin Saint-Louis, app. 1, 418 650-6002 ou www.iiyoga.ca
Le Lotus – centre de yoga: 675, avenue Marguerite-Bourgeoys, 418 656-4233
Fédération internationale de yoga: www.internationalyogafederation.net
(Avant de choisir une école, il est bon de vérifier si l’établissement fait partie de la Fédération.)