Pop Culture : Les cadeaux de Robert

La culture estrienne vient de perdre un joueur important. Robert Scalabrini, le directeur et fondateur du Pavillon des arts et de la culture de Coaticook, a décidé de tirer sa révérence vendredi dernier après 11 ans de loyaux services. L’homme demeurera au service de la culture, mais à Longueuil, où le Théâtre de la Ville l’a approché à titre de conseiller à la programmation 2007-2008. Il caresse aussi de nombreux projets, dont il n’ose pour le moment dévoiler la teneur. Il parle toutefois de représentation pour certains artistes et de travail de dépisteur. "À partir de demain, toutes les portes sont ouvertes", me confiait-il, serein de partir.

Toutefois, il y avait beaucoup d’émotion dans l’air lorsqu’à l’entracte du spectacle de Martin Giroux, un membre du conseil d’administration, Madeleine Drolet, s’est avancé au micro pour souligner que Robert Scalabrini assistait à son dernier spectacle en tant que directeur du Pavillon. La voix étranglée, la dame a eu peine à adresser ses mercis à Scalabrini. L’ex-dg s’est laissé gagner par l’émotion au moment où l’auditoire s’est levé pour l’acclamer.

Mais en quittant son poste, Robert Scalabrini lègue plusieurs cadeaux aux Coaticookois. Il a réussi à négocier une entente de trois ans avec la caisse populaire des Verts sommets de l’Estrie. L’institution a consenti à remettre 15 000 $ par année au Pavillon, pour un total de 45 000 $. Déjà, on observe des retombées tangibles de ce montant, qui a permis au Pavillon d’ajouter deux artistes à sa programmation 2007: Annie Villeneuve et Les Trois Accords. Cet appui du milieu permettra aussi de convaincre plus facilement les organismes subventionnaires. "C’est le plus beau cadeau que je pouvais avoir. Un partenaire financier, ça solidifie la base!"

En assistant au spectacle de vendredi, je me suis rendu compte que Robert Scalabrini laisse bien plus qu’une entente financière. Il a bâti, pour les gens de Coaticook, un lieu où ils peuvent voir à fort bon prix des spectacles variés et toujours de très haute qualité. Auteurs-compositeurs de la relève, tournées de théâtre, spectacles d’humour, concerts classiques ou jazz… Les Coaticookois ont beaucoup à se mettre sous la dent. Ils disposent aussi d’un lieu magnifique pour les manifestations artistiques locales. Chapeau, Robert!

CLASSIQUE À L’OSS

Concert-événement vendredi soir à la salle Maurice-O’Bready alors que l’Orchestre symphonique de Sherbrooke accompagne Michel Rivard. L’auteur-compositeur interprétera de ses classiques comme Maudit bonheur, Tout simplement jaloux, Les Chemins de gravelle, Pleurer pour rien, La Lune d’automne, Un trou dans les nuages et bien d’autres. Les billets se détaillent à 45 $, et à 35 $ pour les abonnés de l’OSS.

GATINEAU AU BAR LE MAGOG

Après avoir fait faux bond le 28 octobre, la formation rap-électro-trash Gatineau se reprend le samedi 11 novembre au bar Le Magog. Elle sera accompagnée de Livin’ Homies et Nul si découvert. Les portes ouvrent à 21h.