Pop Culture : Le Gatineau-tourisme
Société

Pop Culture : Le Gatineau-tourisme

On en entend parler depuis quelque temps déjà: il semblerait que la Ville de Gatineau soit insatisfaite de son entente avec l’organisme Tourisme Outaouais (TO). En effet, la Ville envisage de couper de moitié la subvention de 550 000 $ octroyée en plus de rappeler trois des cinq employés prêtés à la suite de la fusion de 2002. Un des éléments reprochés par la Ville serait sa trop faible promotion sur les marchés nord-américains; la Ville voudrait faire sa publicité elle-même à présent. Les employés récupérés seraient quant à eux affectés à un nouveau bureau de tourisme et des congrès à la Ville, comme dans le temps de l’ex-ville de Hull.

Première question: La Ville connaît le mandat de TO, qui doit faire la promotion de la région dans son entier et non uniquement de son pan urbain, alors pourquoi s’insurger maintenant? Deuxième question: Pourquoi est-ce qu’on multiplierait les bureaux de tourisme, ne serait-ce pas un recul pour une ville nouvellement fusionnée, qui connaît maintenant l’apport du partenariat dans ce domaine d’activités?

Ce que je ne comprends pas non plus, c’est que le bilan que présentait TO en septembre dernier était des plus favorables: la région a connu cet été 9 % de hausse en ce qui a trait aux chambres louées dans les établissements d’hébergement. Les recettes touristiques ont quant à elles augmenté de 26 %. De plus, les résultats de 2005-2006 placent la région touristique comme l’une des plus performantes au Québec! Serait-ce que la Ville ne reconnaît pas l’apport du bouillonnement touristique dans sa région? Les études rapportent aussi que le taux de notoriété de la Ville aurait augmenté de 49,1 % en moins de trois ans et ce, même si la signalisation routière à l’effigie de Gatineau n’est toujours pas complétée.

Joint au téléphone, le directeur général de TO, Gilles Picard, confirme qu’une proposition a été déposée mardi dernier, avec une révision du protocole d’entente: on propose à la Ville une subvention à la baisse, d’environ 450 000 $, ainsi que le rapatriement de deux employés.

TO suggère aussi de modifier ses outils de communication, qui font actuellement la promotion de "l’expérience champêtre" et de "l’expérience urbaine" de l’Outaouais, en changeant cette dernière expression pour "l’expérience Gatineau". L’organisation maintiendrait de plus l’appellation "Gatineau et la région de l’Outaouais" dans l’ensemble de ses outils du milieu congrès et affaires. M. Picard espère que le tout sera approuvé puisqu’il a fait savoir de façon très claire dans un communiqué envoyé la semaine dernière que si la Ville mettait en action ses importantes coupures, TO pourrait bien ne plus signer de partenariat avec elle, la subvention actuelle en argent représentant 8 % du budget total de l’organisme.

Ainsi, avec la nouvelle proposition de TO, la Ville pourrait tout de même bénéficier des sommes et ressources récupérées pour notamment promouvoir le palais des congrès – déficitaire – et envisager d’autres outils visant à améliorer la visibilité de Gatineau; mais pourquoi chambouler une formule gagnante?

En attendant d’en arriver à une entente, TO n’a pas encore commencé sa campagne congrès et affaires 2007. Espérons que les deux parties s’entendront prochainement, dans un esprit de collaboration et en utilisant les forces de chacune. Dossier à suivre dans les prochains jours.

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L’EUROPE SOUS TOUTES SES COUTURES

Angela de Luc Besson

Des films de guerre, d’amour, de pouvoir, de liberté, d’espoir et de destruction témoignant de l’Europe actuelle et d’hier seront au programme du 21e Festival du film de l’Union européenne (FFUE) du 17 novembre au 3 décembre. Proposant un réel tour d’horizon du continent européen, l’Institut canadien du film a encore une fois sculpté une dense programmation de 25 films des États membres et de deux nations qui le seront bientôt. La présidence a été confiée à la Finlande, qui ouvre le Festival avec le drame Upswing. Tous les films étant sous-titrés en anglais; les francophiles ne pourront se rabattre que sur le sublime film français de Luc Besson Angela et sur la présentation spéciale du Déclin de l’Empire américain de Denys Arcand, le film de la Belgique étant flamand. Mais pour tous ceux qui ne sont pas refroidis par les sous-titres, une grande fenêtre européenne vous est ouverte pour deux semaines à l’auditorium de Bibliothèque et Archives Canada. Info: www.ffue.ca.