Pop Culture : Noël, est-ce l’amour?
Élise Giguère
Le présent numéro du Voir Estrie contient un Guide Cadeaux en vue de Noël qui s’en vient. Par souci d’encourager l’achat local, les articles de cette section spéciale traitent surtout d’entreprises et d’artisans de la région.
Sans doute est-ce pour rappeler l’origine de cette fête hyper commerciale que sort cette semaine, sur nos écrans de cinéma, La Nativité; un film qui relate en toute simplicité les événements qui auraient entouré la naissance du Christ. Car c’est sa fête à lui ce jour-là! D’ailleurs, j’entendais cette semaine, à Radio-Canada, Mario Girard parler à Christiane Charrette d’une idée que j’ai trouvée géniale. Le magazine Adbusters a imprimé une reproduction du visage de Jésus à la fin de ses pages. Il propose à ses lecteurs de le découper pour s’en faire un masque, de revêtir un long vêtement blanc et d’aller marcher lentement au centre commercial. J’aimerais donc avoir assez de culot pour me promener ainsi au Carrefour de l’Estrie! Cela dit, je suis de plus en plus mitigée par rapport à Noël. Surtout à cause du débordement commercial et des malaises qu’il engendre.
Dans le temps des Fêtes:
J’aime retrouver mes parents, mon frère, ma belle-soeur et mon chum pour un souper tranquille et un échange de cadeaux thématique. On en est quitte pour vivre le plaisir de donner et de recevoir sans se ruiner;
J’aime pas qu’on m’appelle à la maison pour que je donne des sous pour le défilé du père Noël, qui se tient dimanche après-midi à Sherbrooke. Pourquoi contribuerais-je à la parade d’un bonhomme conceptualisé par Coca-Cola pour vendre plus de boissons gazeuses?
J’aime fêter entre amis, pour le simple bonheur de se retrouver, de s’amuser, de jouer de la musique et de jouer à des jeux;
J’aime pas avoir à dresser une liste de cadeaux et déballer quelques semaines plus tard, ô surprise, ce que j’ai demandé;
J’aime profiter des quelques jours de congé entourant cette période pour me reposer et dresser un bilan de l’année qui s’achève;
J’aime pas voir ma filleule déballer ses cadeaux à toute allure et, hop! au suivant;
J’aime, le lendemain, la voir délaisser sa montagne de nouveaux jouets et s’amuser ferme avec son petit frère dans un grand sac vide. Douce ironie.
Bref, j’aimerais qu’on crie tous "STOP!!!" et que Noël devienne une vraie fête de l’amour et du partage. Un temps de l’année où on en profite simplement pour passer du bon temps avec les personnes qui nous sont précieuses. Non pas une course aux cadeaux, qui se termine aux lendemains de Noël alors que les gens exigeants que nous sommes souvent retournent échanger leur bébelle pour un "cadeau" qui leur convient mieux.
TRICOT MACHINE AU TÉLÉPHONE ROUGE
Le nouveau bar-spectacles du 38 de la rue Wellington Sud à Sherbrooke poursuit sa programmation en fin de semaine. Parmi les shows, il y a celui de Tricot Machine, vendredi à partir de 20h. J’ai bien aimé le démo de ce groupe composé d’un couple: Catherine Leduc et Matthieu Beaumont. Leur façon de s’accompagner au piano me rappelle rien de moins que Richard Desjardins. À découvrir avec Fanny Grosjean en première partie.
SHERBROOKE METAL FEST
Le Sherbrooke Metal Fest 4 se déroule samedi au sous-sol de l’église Immaculée-Conception (1085, boulevard Alexandre). Les portes ouvrent à 17h pour laisser retentir les accords tonitruants de Fuck the Fact, GFK, Fistfuck, Cripple Crew, Orphans in Coma, The Expectorated Sequence et Disseized. Prévente: 12 $. À la porte: 15 $.