Collège de l’Estrie : Affaires scolaires

D’une durée de 12 mois et assorti d’un stage en entreprise de 10 semaines, le programme mène à l’obtention d’une attestation d’études collégiales reconnue par le ministère de l’Éducation du Québec. Les gestionnaires du Collège de l’Estrie, une ancienne entreprise à propriétaire unique qui s’est récemment convertie en coopérative de travailleurs, se sont inspirés de leur propre expérience pour élaborer la formation. "Nous devons nous-mêmes répondre aux besoins du marché. Avant de créer le programme de gestion de commerces, nous avons réalisé une étude de marché. Nous avons discuté avec les commerçants de la région. C’est ainsi que nous avons décidé de mettre notre expertise à contribution", explique Jules Bélanger.

Ce dernier signale que l’enjeu de la relève est bien présent dans le secteur de la vente au détail. "Le défi des entreprises consiste à réussir leur passage de la première à la deuxième génération de gestionnaires." Selon lui, les entrepreneurs dans l’âme ont une bonne base sur laquelle s’appuyer, mais ils ont avantage à acquérir certaines connaissances en marketing et en informatique, notamment. "On veut les outiller, leur apprendre à planifier, à organiser le travail, à utiliser des outils de gestion informatisés, à lire le marché, à se positionner face aux grandes surfaces." Jules Bélanger estime que les petits commerces doivent se spécialiser, se distinguer pour contribuer à l’économie. "Les gens sont de plus en plus sensibles à l’environnement, au commerce équitable. Ce sont autant de niches que l’on veut exploiter."

Afin de rendre compte le plus fidèlement possible de la réalité de la vente au détail, le Collège de l’Estrie associe chaque étudiant à un commerçant. "Le mentorat leur permet de consolider leur propre projet, de se représenter dans une personne ce qu’ils souhaitent faire plus tard et d’appliquer les notions théoriques au concret." Le programme de gestion de commerces vise une intégration professionnelle à court terme.

ENSEIGNEMENT PERSONNALISÉ

La première cohorte d’étudiants a commencé en septembre. Nancy Dion, qui avait abandonné ses études collégiales, a d’abord été intéressée par la courte durée de la formation. Elle est également enchantée de l’enseignement personnalisé qu’elle et ses collègues ont la chance de recevoir. La jeune femme apprécie particulièrement le volet consacré au marketing. Elle envisage même de poursuivre dans cette voie à l’université. Mais elle rêve aussi d’avoir son propre commerce. "Je voudrais ouvrir un magasin à trois étages qui comprendrait un skate parc, une clinique de tatouage et une boutique", confie-t-elle. Jules Bélanger a bien raison lorsqu’il affirme que les étudiants bouillonnent d’idées!

Deux nouvelles cohortes en gestion de commerces amorceront leurs cours le 15 janvier, à Sherbrooke et à Drummondville. Les inscriptions se poursuivent jusqu’au 26 janvier. Info: www.collegeestrie.com.