En zappant l’autre soir, je suis tombée sur une pub annonçant le début d’une nouvelle série à MusiMax: On s’en va à Granby! Ce "docu-roman" nous entraîne dans les coulisses de la dernière édition du Festival international de la chanson de Granby, qui couronne désormais un seul lauréat. Tout de suite, je me suis rappelée le courriel d’une lectrice, reçu il y a quelques mois, au sujet de cette série. Elle y dénonçait le fait que les participants aient dû signer un contrat leur demandant d’accepter de prendre part à cette émission. En fin de compte, il semble que les téléspectateurs ne suivront le parcours que de cinq concurrents: Éric Bélanger, Serge Fortin, Stéphane Lacroix, Inès Talbi et Geneviève Toupin. Seuls deux d’entre eux se sont rendus en finale du concours remporté par Alexandre Désilets.
J’aurais voulu en savoir plus, mais, au moment d’écrire ces lignes, le service à l’auditoire de MusiMax était toujours en congé des Fêtes. Cela dit, en voyant la publicité, j’ai été étonnée de constater à quel point le montage rappelait le canevas des téléréalités. Une gang de jeunes hommes et de jeunes femmes réunis dans une course vers un même but: empocher un magot. Dans ce cas-ci, un prix d’une valeur de plus de 50 000 $ pour lancer une carrière en chanson. "On s’en va à Granby n’est pas une téléréalité, mais plutôt une rencontre avec des artistes à travers leur musique et leur quotidien durant les deux mois de préparation du Festival", peut-on lire dans le site de MusiMax. "Lesquels se rendront-ils (sic!) jusqu’au bout?"
C’est sûr que cette fois-ci, les téléspectateurs ne sont pas appelés à se prononcer, mais leur voyeurisme sera encore nourri. J’anticipe déjà les déceptions, les ratés, les joies et les peines que vivront les participants. N’est-ce pas curieux qu’un concours bien établi mette ainsi un pied dans le créneau des séries réalité? Jusqu’alors les concours de chanson me semblaient faire un contrepoids à la machine Star Académie. En même temps, je comprends que, pour les jeunes artistes, il s’agit d’une vitrine inestimable. Et je vais sans doute y jeter un coup d’oeil dès le mercredi 24 janvier à 21h.
PIERRE LAPOINTE AU CENTRE CULTUREL
photo: Tshi |
J’ai eu la chance de voir Pierre Lapointe en spectacle à deux reprises. La première fois, au Théâtre Granada, fut mémorable. Avec un seul album en poche, il avait chanté plusieurs nouvelles pièces, depuis immortalisées sur La Forêt des mal-aimés. J’avais été subjuguée.
Je l’ai revu au Vieux Clocher de Magog après qu’il eut sorti cet album qui a consacré son succès. J’ai quelque peu regretté m’être assise à la deuxième rangée. C’était beaucoup trop près pour admirer tant de grandeur! Sans blague, je n’hésiterais pas à revoir le petit prince de la chanson québécoise en spectacle le samedi 6 janvier à la salle Maurice-O’Bready. D’ailleurs, une des choses qui m’a frappée les deux fois que je l’ai vu en concert, c’est l’hétérogénéité de la foule. Pierre Lapointe attire des jeunes, des vieux, des femmes, des hommes. Ça fait plaisir à voir!