Spécial Éducation : Mode d’emploi
Dans une société où la profession constitue un facteur de reconnaissance et influence même l’identité des gens qui la pratiquent, les choix de carrière prennent un sens fondamental. Cinq portraits de gens d’ici…
J’AURAIS VOULU ETRE ESTHETICIENNE
Nom: Vicki Gervais
Lieu de formation: Centre de formation professionnelle L’Oasis de la commission scolaire des Rives-du-Saguenay
Esthéticienne et électrologiste depuis 2002, Vicki Gervais est propriétaire avec sa mère Lucie du Centre de beauté L’Ombrelle situé dans l’arrondissement Jonquière. Chaleureuse et attentionnée, elle pratique son art avec discrétion et perfectionnisme: "J’aime prendre soin des gens, qu’ils se sentent bien: c’est ma passion." Diplômée du Centre de formation professionnelle L’Oasis, elle a suivi un cours intensif de 1350 heures en esthétique et une spécialisation professionnelle de 450 heures en épilation à l’électricité. On lui a même octroyé un certificat de distinction pour son excellence dans tous les domaines du métier, son approche de la clientèle, son esprit d’équipe et son sens de l’organisation. Sa formation lui permet d’offrir de nombreux services à ses clients et clientes: manucures, pédicures, soins du visage, épilations à la cire et à l’électricité, maquillages et conseils cosmétologiques. À l’affût des nouveautés, elle n’hésite pas à se perfectionner en 2006 en apprenant les techniques d’ongles Bio Sculpture. Audacieuse, Vicki a lancé cette année sa propre collection de bijoux artisanaux, Elfée. Tout en jouissant d’une grande liberté, elle sait respecter les obligations liées à la gestion de son entreprise. Femme d’affaires avisée et disciplinée, Vicki Gervais réalise les projets qui l’intéressent en laissant libre cours à ses rêves.
J’AURAIS VOULU ETRE EDUCATRICE À LA PETITE ENFANCE
Nom: Annick Tremblay
Lieu de formation: Cégep de Jonquière
Depuis février 1999, avant même la fin de ses études, Annick Tremblay occupe un poste d’éducatrice au centre de la petite enfance de la Sagamie. Elle s’implique activement dans son milieu de travail: elle est membre du conseil d’administration et représentante des employés depuis maintenant six ans. Lors de sa formation de trois ans au cégep de Jonquière en techniques d’éducation à l’enfance, elle a eu l’occasion de vivre deux stages qui lui ont confirmé son orientation professionnelle; l’un d’implication, lors de sa première année de cours, et l’autre d’actualisation, à sa dernière session. Dotée de qualités comme la patience, la générosité et la capacité d’ouvrir son coeur, Annick s’efforce de faire explorer de nouvelles sensations aux tout-petits en leur préparant diverses activités. La plus grande reconnaissance de son travail réside dans l’émerveillement qu’elle lit dans les yeux des huit "lionceaux" qui composent son groupe. Pour être une excellente éducatrice, il faut aimer les enfants et les aider à développer leur potentiel tout en sachant s’amuser. Avec créativité, sensibilité et pédagogie, Annick relève le défi chaque semaine. Évoluant au sein d’une équipe fantastique dans un environnement animé et stimulant, elle participe à la croissance de ces petits êtres si précieux qui dirigeront la société de demain. Ainsi, Annick Tremblay assume une responsabilité de premier plan.
J’AURAIS VOULU ETRE ENSEIGNANT AU SECONDAIRE EN ARTS PLASTIQUES ET EN ART DRAMATIQUE
Nom: Martin Marceau
Lieu de formation: Université du Québec à Chicoutimi (UQAC)
Vice-président du mouvement de création sous contrainte 3REG et talentueux trègliste sonore, Martin Marceau se distingue des autres remplaçants en arts plastiques de la région par la richesse de son bagage culturel. Ayant terminé son baccalauréat en enseignement à l’UQAC depuis six mois, il partage ce qui l’allume avec les élèves des écoles secondaires qui lui sont confiés. Riche de son expérimentation de la peinture, de la sculpture, de l’art numérique, de l’installation et de ses explorations musicales, il initie les jeunes aux différentes disciplines qui existent dans le vaste univers des arts. À ses yeux, l’enseignement ne se limite pas à un exercice pédagogique. Pour lui, il s’agit d’un engagement total: "Le rôle de l’enseignant, c’est d’être un passeur culturel." Pendant ses études, les gens d’expérience qui l’ont accueilli dans leur classe l’ont beaucoup inspiré. D’ailleurs, l’un de ses mentors, Luc Gauthier, enseignant au Séminaire de Chicoutimi, a gagné le Grand Prix national Essor 2006 du gouvernement du Québec. À chacune des quatre années de sa formation, Martin Marceau a réalisé un stage où il a transmis ses connaissances en se familiarisant avec le monde scolaire. Pour l’avenir, il envisage de s’établir au Saguenay, où il sait être capable de conjuguer travail et pratique artistique au sein d’un environnement dynamique dans lequel il a une place à prendre.
J’AURAIS VOULU ETRE OPERATEUR A LA COMMANDE NUMERIQUE
Nom: Daniel Matte
Lieu de formation: Centre de formation professionnelle d’Alma de la commission scolaire du Lac-Saint-Jean
En 1999, Daniel Matte, qui manifestait un intérêt prononcé pour le travail manuel, a pris la décision de suivre un cours de 1800 heures en techniques d’usinage au centre de formation professionnelle d’Alma. En 2001, il s’est trouvé un emploi chez le fabricant de vélos haute performance en aluminium Devinci (www.devinci.com), ce dont il est très fier. Il occupe aujourd’hui le poste d’opérateur à la commande numérique au sein de l’équipe des quatre machinistes du service d’usinage de cette réputée entreprise régionale qui fête cette année ses 20 années d’existence. Lors de sa formation, il a été initié au maniement des machines-outils pour la transformation de métaux comme la tour et la fraiseuse, à la lecture de plans, au dessin technique et aux mathématiques appliquées au domaine. Son travail consiste à fabriquer des pièces pour les vélos à double suspension et à contrôler leur qualité. Concrètement, il doit appliquer et optimiser un programme conçu par un membre de l’équipe de recherche et développement et s’assurer de sa productivité, c’est-à-dire vérifier si les temps, les normes et les coûts de production sont respectés. Très heureux dans ses fonctions, il s’acquitte de sa tâche avec minutie, précision, patience et prudence. Grâce à sa participation, plusieurs personnes peuvent s’évader au guidon de leur vélo Devinci et parcourir avec plaisir des milliers de kilomètres.
J’AURAIS VOULU ETRE INHALOTHERAPEUTE
Nom: Marie-Noël Dorais
Lieu de formation: Cégep de Chicoutimi
Après un premier diplôme d’études collégiales en sciences de la nature, Marie-Noël Dorais avait d’abord décidé d’entreprendre un baccalauréat en anthropologie à l’Université de Montréal. Seulement, ce choix ne répondit pas à ses attentes, et elle décida de s’inscrire à l’automne 2002 au cégep de Chicoutimi en techniques d’inhalothérapie. Elle avait enfin trouvé une voie qui lui convenait: rendre le souffle à ceux qui l’ont perdu. On lui enseigna des notions d’assistance à l’anesthésie, de ventilation mécanique, de pharmacologie, de pathologie, de fonctions pulmonaires et de soins respiratoires afin qu’elle soit capable de réagir à des cas de détresse respiratoire. Finissante à l’hiver 2005 dans un champ très en demande, elle est sollicitée un peu partout au Québec. En juin 2005, elle opte pour l’Hôpital Sainte-Justine de Montréal. Elle se rend utile dans ce centre universitaire auprès des jeunes patients qui ont subi des chirurgies importantes au coeur, à l’estomac, aux poumons, etc. Technicienne en cardio-respiratoire, elle porte assistance à des enfants et adolescents atteints de fibrose kystique, de dystrophie musculaire, d’asthme, de bronchiolite et de pneumonie. Puisqu’elle adore ce qu’elle fait, Marie-Noël envisage un jour d’enseigner son métier. Pour atteindre son but, elle a commencé à se spécialiser en anesthésie et en soins critiques grâce à des cours théoriques par correspondance offerts par l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue.