Pop Culture : Shakespeare au coffee shop
Société

Pop Culture : Shakespeare au coffee shop

J’ai envie de lever mon chapeau aux gens de théâtre de la région. Car depuis un bout de temps, je sens qu’un vent nouveau et imaginatif souffle dans leur direction.

Longtemps, on aurait pu penser que ce milieu était sclérosé. De sympathiques productions comme Le Dindon du TGP réussissaient certes à insuffler une bouffée d’air frais, mais ça demeurait tout de même insuffisant pour permettre au public de renouer avec cet art. Et avec la fermeture il y a un an du théâtre de l’Eskabel, un laboratoire artistique, ça n’aidait pas la cause.

Comme le théâtre n’est pas nécessairement au goût du jour – peut-être à cause du trop grand travail cérébral exigé du spectateur; rien ne lui est offert tout cuit dans le bec, il doit imaginer, réfléchir, analyser -, trouver des moyens pour ramener le public vers lui devenait primordial. De manière réfléchie ou non, quelques passionnés arrivent avec des projets qui risquent de redorer un brin son blason. D’abord, les Productions des Mots… Céans créent un événement autour de la littérature et du théâtre. En effet, ils ont eu la brillante idée de réunir cinq auteurs de la Mauricie (Marie Gagnier, Pierre Labrie, Véronique Marcotte, Martin Paré et Marc-André Cossette) et de leur demander d’écrire une courte histoire à partir de quelques éléments de base: un homme, une femme, une adresse (le 5250, St-Valère), le soir de la Saint-Valentin. Leurs oeuvres, mises en scène par Reynald Viel, sont jouées au Studio Théâtre de Trois-Rivières jusqu’au 24 février sous le titre 5250, St-Valère. Aussi, en mai, des extraits de pièces de théâtre devraient être présentés dans les cafés pendant tout un week-end. Calqué de la formule du Festival de la poésie, cet événement inspiré d’une idée du journaliste Réjean Martin et développé par le comédien François Laneuville proposerait des prestations d’une dizaine de minutes. Les oeuvres seraient pigées dans un répertoire régional et international. Quelle belle initiative que d’aller rencontrer le public dans les lieux qu’il fréquente! Et, finalement, on peut penser au labeur quotidien de Stéphane Bélanger, qui porte à bout de bras un petit théâtre en marge du circuit culturel trifluvien depuis 2005. Dans le sous-sol de l’église Notre-Dame-des-Sept-Allégresses, il donne rendez-vous à l’audace et à la créativité. Dans une minuscule salle ne pouvant accueillir qu’une vingtaine de spectateurs, il permet à plusieurs d’explorer les possibilités illimitées du théâtre.

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LES EFFETS DE LA TELE

Voilà déjà quelques semaines que les participants de Loft Story viennent à tour de rôle au Monkey Night Club de Trois-Rivières. Après Nathan, David et Priscilla, c’est maintenant au tour de Brenda-Lee de servir des consommations et d’animer, le samedi 27 janvier. Ce passage de la téléréalité à la réalité publicisée m’ébranle un peu, me rend presque mal à l’aise. À quel moment arrêterons-nous de presser le citron?

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UN INCONTOURNABLE

Le vendredi 26 janvier, Luc De Larochellière est de passage à la salle Anaïs-Allard-Rousseau de Trois-Rivières. Il vient y présenter ses meilleurs succès dans le cadre de la tournée célébrant ses 20 ans de carrière.