Pop culture : Un centre-ville bien vivant
J’en ai déjà parlé dans cette chronique: j’aime le centre-ville de Sherbrooke. J’y travaille depuis trois ans et, depuis un mois, j’habite tout près. Chaque jour, j’arpente la Wellington, salue les gens connus et sourit aux visages familiers.
C’est pourquoi j’ai été choquée de lire la manchette principale de l’édition de la semaine dernière du journal La Nouvelle: Pour ressusciter le centre-ville. Il me semble que pour le ressusciter, il faudrait d’abord qu’il soit mort!
La manchette annonçait un article traitant du travail de deux étudiants en architecture du paysage, qui ont quelques bonnes idées pour susciter plus d’engouement autour du coeur de la ville de Sherbrooke. Celle d’implanter une faculté universitaire m’a notamment paru excellente. Mais ce titre accrocheur ne me semblait pas du tout rendre justice à la réalité de ce quartier habité par une faune éclectique et avide de culture et de nouveautés.
Une conférence de presse tenue mardi par la Corporation du développement du centre-ville est venue montrer que les investisseurs se font de moins en moins frileux au centre-ville. Six nouveaux établissements commerciaux et professionnels y établiront bientôt leurs pénates. C’est ainsi que dans un avenir rapproché, les usagers du centre-ville auront droit à une petite boulangerie familiale (La boulangerie artisanale), à un magasin spécialisé dans la vente de snowboards, de skateboards et de wakeboards (Vertical) et à une boutique de jouets, de bandes dessinées et de jeux de société (La Bête noire). Trois entreprises de services ont aussi opté pour le centre-ville: le Groupe I-Tek, Devalin inc. et Simtech CNC consultants.
Quand le maire Perrault a rappelé toutes les étapes par lesquelles était passé le développement du centre-ville, j’ai mesuré la somme colossale d’investissements dont nous sommes aujourd’hui en train de profiter. Comme l’a si bien dit le conseiller Serge Paquin: "Le Jell-o est en train de prendre!"
FESTIVAL DES FILMS DE MONTAGNE
Le promoteur de la tournée québécoise du Festival des films de montagne de Banff, Stéphane Corbeil, m’a convaincue d’y assister. Le mercredi 31 janvier dès 19 h, la salle Maurice-O’Bready accueille cet événement qui permet de visionner 2 heures 30 de cinéma d’aventure. Le choix des films est guidé par un souci de diversité, tant en matière de sujets que de lieux de tournage. "Les gens ne veulent pas juste voir des "steppettes" casse-cou, mais aussi des films où l’aventure humaine est présente, souligne Stéphane Corbeil. Je cherche un bon équilibre entre les films totalement divertissants et ceux dont on retient quelque chose."
Sur le lot, mentionnons le film Asiemut, réalisé par un jeune couple de Québécois qui a parcouru 8000 km en vélo à travers l’Asie. D’une durée de 56 minutes, le récit de leurs aventures lui a valu le Prix du public à Banff ainsi qu’une mention spéciale du jury.
En plus de ce film, le plus long de la sélection, le public aura droit à six autres courts et longs métrages, dont l’un montrant l’ascension d’une tour de roche par deux aveugles et un homme sans jambes.
Stéphane Corbeil, qui voit lui-même quelque 600 films de montagne chaque année, remarque que la qualité des scénarios, des images et du son ne cessent de s’améliorer dans le domaine. "Honnêtement, je ne suis pas blasé de voir autant de films. J’aime beaucoup voyager et, dans chaque film, tu découvres quelque chose. Ça te donne le goût de voyager, de partir."