Pop Culture : Sortir le livre de l'ombre
Société

Pop Culture : Sortir le livre de l’ombre

Voilà trois ans que le Voir Estrie existe et voilà autant d’années que je me questionne sur notre couverture de la littérature en région. Le journal a certes publié quelques papiers sur certains auteurs de chez nous. On a déjà parlé de Mylène Gilbert-Dumas pour 1704, de Patrick Nicol pour La Blonde de Patrick Nicol, de Lili Maxime pour sa trilogie Ma chère Louisiane, de Daniel Gagnon pour Une enfance magogoise, et j’en passe. Mais sur un ouvrage couvert dans le journal, combien de laissés-pour-compte?

Bref, alors que se poursuivait ma réflexion pour mieux rendre compte de cette vitalité littéraire, j’ai reçu un appel de la présidente de l’Association des auteurs et auteures des Cantons-de-l’Est, Ginette Bureau. Elle souhaitait me rencontrer en compagnie de l’auteure Lise Blouin pour me jaser d’un grand projet. L’Association cherche aussi à mieux mettre en valeur la vie littéraire estrienne. Pour ce faire, Lise Blouin a entrepris une vaste cueillette de renseignements pour dresser un inventaire des activités liées au livre dans la région. Car les librairies, les bibliothèques et même de jeunes auteurs portés sur la fête en organisent des lectures publiques, des séances de signatures et des rencontres avec des écrivains. "Une vie littéraire, il y en a une, mais elle est morcelée", constatent Ginette Bureau et Lise Blouin. "Nous souhaitons cerner les rôles de chacun pour mieux cerner le nôtre."

Au fil des ans, l’Association a mis sur pied différentes activités, dont l’Heure du thé à la bibliothèque Éva-Senécal et la remise de prix littéraires au Salon du livre de l’Estrie. Mais le conseil d’administration constate que l’organisme a déjà vécu de meilleures années. "Ce qu’on veut, c’est rendre l’Association assez intéressante pour que les jeunes prennent la relève. On donne le coup de barre pour revitaliser ce mouvement-là." Chaque année, une trentaine d’ouvrages sont publiés par des membres. "Mais c’est pas connu!" déplore Lise Blouin.

La cueillette de renseignements sera suivie par une journée d’étude le 22 mai au Musée de la nature et des sciences. Les buts visés: aller chercher tous les partenaires possibles en vue de mettre sur pied une coalition pour mieux valoriser la littérature estrienne. À mon avis, tous en sortiraient gagnants.

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1000 MOTS D’AMOUR

L’organisme Les Impatients permet à des personnes atteintes de maladie mentale de s’exprimer par l’art-thérapie. Depuis trois ans, un coffret de lettres d’amour est lancé pour contribuer au financement de l’organisation. Cette année, il regroupe 164 lettres écrites par des artistes, des Impatients et des gens du public. Le plus beau dans le projet, c’est la vaste palette de sentiments amoureux explorés. Stéphanie Lapointe a écrit à un ami disparu, Thomas Hellman dévoile son amour pour le matin, et l’instigateur du projet, Alain Labonté, a choisi d’écrire à son père mourant. "Écrire, c’est thérapeutique pour tout le monde", constate-t-il. Le coffret, qui en est à sa troisième édition, propose aussi trois lettres vierges à remplir à notre guise. En ajoutant une lettre destinée à une personne chère, n’obtenez-vous pas là un joli cadeau à lui remettre? Alain Labonté sera présent samedi de 14h à 15h30 à la librairie Renaud-Bray du Carrefour en compagnie de Clémence DesRochers et Dany Laliberté, qui signent chacun une lettre dans le recueil.

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DEUX CONCERTS

Parmi les concerts de la semaine, mentionnons le passage du jazzman Mike Goudreau vendredi à 20h à la salle de Littorale et celui de la pianiste classique Marie Andrée Ostiguy samedi à la même heure au Centre d’art de Richmond. Pour info: www.productionslittorale.com et www.centredartderichmond.ca.