L'avenir des forêts
Société

L’avenir des forêts

Le secteur forestier est en pleine transformation. Coincé entre la soif des industries et les revendications des groupes écologistes, il doit se redéfinir. Dans la foulée, l’Université Laval organise un important sommet sur l’avenir du secteur forestier.

Les grands titres des journaux sont sans équivoque: l’état de la planète est alarmant. L’environnement est désormais au coeur des préoccupations des citoyens. Si le climat défraye la manchette ces jours-ci, le traitement que l’on réserve à nos forêts est également un enjeu majeur.

Il y a quelques années, L’Erreur boréale avait sonné la fin de la récréation. Le message était clair: on ravage nos forêts, il faut agir! Depuis, opinion publique aidant, on assiste à d’importantes transformations dans nos façons de faire. Récemment, la commission Coulombe a jeté de nouvelles bases quant à la relation que l’on doit entretenir avec nos forêts.

Dans cette mouvance, le milieu s’est responsabilisé et a souhaité la création du Sommet sur l’avenir du secteur forestier. C’est à l’Université Laval que l’on a confié l’organisation de cet important rendez-vous de l’automne 2007. "L’idée est de permettre la tenue de grands débats", explique Denis Brière, doyen de la Faculté de foresterie et géomatique de l’Université Laval ainsi que président du Sommet. "Notre rôle est d’offrir un lieu de discussion où les gens du milieu vont pouvoir s’exprimer librement sur l’avenir du secteur forestier."

L’entreprise est en bonne voie. En effet, la liste des groupes participants à l’événement est impressionnante. Plus de 150 organismes allant des représentants de l’industrie aux groupes environnementalistes comme l’Action boréale en passant par des représentants du gouvernement ont mis la main à la pâte.

"L’objectif du Sommet n’est pas de faire le procès de qui que ce soit, précise Denis Brière. L’idée est de voir quel virage on peut prendre. Tout le monde est conscient de l’importance de revoir nos façons de faire. On travaille ensemble pour tracer les grandes lignes du développement durable. En fait, on se demande comment on peut aménager et gérer la ressource en fonction des générations futures."

Le Sommet devrait permettre d’établir une liste des défis auxquels le secteur forestier doit faire face. Tenu par le devoir de réserve lié à sa fonction, le président refuse de préciser quels sont, selon lui, les grands défis à relever. "Ce n’est pas à moi de teinter le débat. Mais une chose est certaine, le secteur forestier va connaître de profondes transformations dans les années à venir."

LES PIEDS SUR LE TERRAIN

Même son de cloche du côté de Josiane Blanchet, qui a fait le choix de la foresterie dès le cégep. "J’ai toujours été passionnée des grands espaces, explique-t-elle. J’avais envie de me lancer en foresterie pour travailler à la conservation de la ressource."

Elle a donc entamé un baccalauréat à la Faculté de foresterie de l’Université Laval. "J’ai trouvé mon programme fascinant. Non seulement on traitait des questions de conservation de la ressource et d’aménagement, mais en plus j’ai eu la chance d’apprendre à mieux connaître le volet industriel, qui est intimement lié à notre façon de concevoir la forêt." Pendant ses études, elle a participé à de nombreux stages rémunérés. Elle a même passé deux étés en Colombie-Britannique pour faire de l’inventaire forestier.

Cette jeune professionnelle travaille actuellement comme chargée de projet à l’Association forestière du Québec métropolitain. "Pour l’AFQM, je fais de l’éducation forestière. On fait principalement la promotion de la conservation et de la mise en valeur des boisés en milieu urbain." L’organisation promeut également l’utilisation rationnelle des ressources en milieu forestier. (www.afqm.org)

Jointe au téléphone, elle partage la lecture de Denis Brière sur les changements que connaît actuellement le secteur forestier. "On est en train de revoir nos façons de faire en profondeur. On est conscients qu’il faut préserver la ressource et développer des méthodes pour conserver nos forêts. On le voit, tout va changer. C’est un timing fabuleux pour participer à cette nouvelle vision de la forêt!"

Les études menant à une carrière dans le secteur forestier se donnent à tous les cycles. Voici quelques institutions offrant ces programmes d’études.

Université Laval
Faculté de foresterie et de géomatique
www.ffg.ulaval.ca

Université de Moncton
Campus d’Edmunston
Faculté de foresterie (formation en français)
www.umce.ca/foresterie/

École de foresterie et des technologies du bois de Duchesnay
www.cscapitale.qc.ca/duchesnay/

Cégep de Chicoutimi
Technologie forestière
www.cegep-chicoutimi.qc.ca

Techniques du milieu naturel
Technologie de la transformation des produits forestiers
Cégep de St-Félicien
www.cstfelicien.qc.ca/milieu_naturel.htm
www.cstfelicien.qc.ca/Transformation_bois.htm