Métiers verts
Société

Métiers verts

L’environnement vous intéresse? Le développement durable vous préoccupe? Vous êtes passionné de la nature? N’ayez crainte: les formations sont nombreuses et variées. Et certaines ont apporté avec elles de tout nouveaux métiers…

Ainsi, cela fait quelques années qu’on a vu apparaître dans la Belle Province la profession d’écoconseiller. Pour la formation, un seul endroit: l’Université du Québec à Chicoutimi, d’où sont issus, jusqu’à présent, une cinquantaine de diplômés.Pour Véronik St-Onge, diplômée du programme qui travaille aujourd’hui chez Corneau Cantin, l’écoconseiller est d’abord un agent de changement. Son mandat est implicitement lié au développement durable, dont il doit s’assurer de l’intégration de certaines prémisses chez son employeur. Par exemple, ses tâches pour l’instant sont liées à la gestion des matières résiduelles, à la réduction de l’utilisation de sacs à l’emballage ou encore à des programmes d’efficacité énergétique.

Les possibilités du programme restent fort variées, selon le bagage de l’écoconseiller qui, avant de se lancer dans le diplôme d’études supérieures spécialisé, doit posséder un baccalauréat ou de l’expérience pertinente. "L’écoconseiller est assez polyvalent. On se spécialise tout simplement là-dedans. Le reste dépend de chacun, de sa spécialisation et de ce qui l’intéresse", explique Mme St-Onge. Dans tous les cas, il n’en reste pas moins que les aptitudes en communication restent essentielles, ainsi qu’une grande confiance dans le potentiel du développement durable. "Ça permet d’intégrer l’humain, la façon que l’humain a de s’approprier son environnement, plutôt que de travailler uniquement en environnement comme tel", poursuit l’écoconseillère.

PLANTES ET FLEURS

D’autres préféreront toutefois le contact direct avec la nature et sa flore. Par exemple, c’est l’amour des fleurs, des plantes et du public qui a amené Mélissa Champagne vers son métier: fleuriste. Après une formation au centre Fierbourg, elle s’est lancée dans le métier et travaille aujourd’hui chez Fleurs Concept. Selon elle, le bon fleuriste est perfectionniste, doit vouloir parfaire sa formation et se dépasser et a un bon esprit créatif. "Moi, je n’ai jamais réussi à faire un arrangement floral parfait. Il y aura toujours quelque chose à améliorer. Avant que tu sois au top des tops, ça prend du temps", souligne-t-elle.

Il y a aussi possibilité de se lancer dans le domaine de l’aménagement paysager, question de faire des arrangements grandeur nature. C’est après avoir travaillé un été avec une jardinière que Julie Gauthier a découvert sa passion, l’horticulture. "À la fin de l’été, je me suis dit: c’est ça que je veux faire." Elle a ainsi mis de côté ses études en psychologie et en a suivi une à Fierbourg, ce qui l’a aussi amenée à participer, avec l’école, à une mosaïque culturelle internationale en Chine. Maintenant, cela fait cinq ans qu’elle est dans le métier, avec CTM Entretien Paysager. Bien entendu, un tel travail demande une bonne condition physique. "Ceux qui vont là-dedans, au début, ils trouvent ça difficile physiquement. Il faut passer par-dessus ce petit bout-là, mais ça passe", note-t-elle.

Plusieurs choix s’offraient à elle dans son domaine: outre l’aménagement paysager, elle aurait pu aussi travailler dans des serres ou encore avec des horaires plus stables, à l’entretien paysager de parcs notamment. Mais dans tous les cas, le métier demande de l’imagination, un esprit créatif, de même que des notions en communication pour les rapports clients. Tout comme dans le domaine de la fleuristerie, une formation peut s’avérer fort utile. "Et il y a autant de travail à faire dans ce cours-là que j’en avais lorsque j’étudiais en psychologie!" lance Julie Gauthier.

Dans les serres, il peut arriver que le travailleur horticole travaille aux côtés d’un phytologue. Ce dernier a pour objectif de favoriser au maximum la prolifération des plantes, des légumes aux fruits, en passant par les plantes ornementales. C’est d’ailleurs la voie qu’a choisie Sébastien Couture, qui travaille aujourd’hui pour les Productions horticoles Demers. "J’aime travailler avec du vivant, c’est toujours en évolution… Les plantes réagissent aux éléments, à la température", note-t-il. C’est après une maîtrise dans le domaine, à l’Université Laval, qu’il s’est lancé vers cette profession. "Pour faire ce métier, en premier lieu, il faut en être passionné. La phytologie, ce n’est pas un domaine facile. C’est un travail de chaque instant: les plantes, elles poussent 24 heures sur 24!" poursuit M. Couture. Pour se lancer dans ce domaine, il est important, selon lui, d’avoir une bonne formation. "On ne peut pas s’improviser dans le domaine. Il faut donc avoir une formation de base et être amoureux du métier, aimer les plantes, essayer de les comprendre", ajoute-t-il.

ET LA RECHERCHE?

Les amoureux de la faune et de la flore, terrestre ou marine, pourront aussi prendre la voie de la recherche, notamment à l’Institut des sciences de la mer de l’Université du Québec à Rimouski. Benjamin De Montgolfier lui, est venu de France pour y faire des études de maîtrise, puis de doctorat en biologie marine, qu’il poursuit actuellement. "J’appartiens à la génération Cousteau, ce qui fait qu’un bon matin, à 10 ans, j’ai dit à mes parents que je ferais de la biologie marine", se rappelle-t-il. Au fil de son parcours, il a préféré se lancer vers des études doctorales. "Mais si vous voulez faire de la recherche appliquée, ne pas vous encombrer avec de la paperasse et faire de la manipulation, la maîtrise peut être suffisante", note-t-il. Avec des études plus avancées, on peut ainsi aspirer à donner les grandes orientations de la recherche.

Dans un cas comme dans l’autre, selon M. De Montgolfier, le bon biologiste marin sera celui qui est capable de s’adapter à l’imprévu, "car la grande question que l’on se pose en se levant le matin, c’est: "Qu’est-ce qui va se passer aujourd’hui?"". Il s’agit aussi d’être prêt à oser, à sortir des sentiers battus, à poser des questions. "Il faut se démarquer, se faire remarquer", ajoute-t-il.

Éco-Conseil
UQAC
http://dsf.uqac.ca/eco-conseil/

Fleuristerie et horticulture ornementale
CFP Fierbourg
www.fierbourg.com/SECTEUR_VERT

Phytologie
Université Laval
www.plg.ulaval.ca/departement-plg.html

Biologie
UQAR
www.uqar.qc.ca/programmesFormation/choisir/biologie-rimouski.asp