Pop Culture : En déséquilibre
Société

Pop Culture : En déséquilibre

Il y a des rencontres qui marquent. La semaine dernière, dans le cadre de mon travail, je rencontrais Pierre Flynn, un homme sincère et généreux. On avait surtout parlé de son spectacle Vol solo, mais nous avions également bifurqué vers d’autres avenues, dont celle du monde compétitif de la chanson. Dans ce milieu, un "nom" peut s’effacer en claquant des doigts, une longue carrière se briser en faisant un seul faux pas. J’étais étonnée d’apprendre que même après 30 ans de carrière, Flynn ne pouvait s’asseoir sur sa notoriété. Les perles que sont La Maudite Machine, En cavale ou Ma Petite Guerrière ne lui ont jamais offert de passe VIP pour l’éternité. Au contraire, l’artiste dont les chansons ont bercé mon adolescence doit toujours se battre et montrer qu’il mérite sa place au soleil. Si j’étais attristée d’entendre de telles paroles, le musicien, lui, ne semblait pas se plaindre de la situation. Il semblait même trouver cela correct; les zones trop confortables sont néfastes pour la création. À ce sujet, une de ses paroles me hante encore. "Pour créer, il faut être dans un état de déséquilibre", m’avait-il dit. Sur le moment, j’avais pensé qu’il faisait référence à la douleur, à la souffrance. Mais, rapidement, il avait mis un peu de lumière dans tout ça. On n’est pas seulement en déséquilibre pour des raisons négatives. Il arrive que de grandes joies, de grands bonheurs nous projettent vers des sommets. C’est à travers ces variations d’émotions, ces courbes de vie qu’on puise l’inspiration. Depuis, je ne peux voir un film, contempler une toile, écouter une chanson sans essayer d’imaginer les vagues qui sont à la source de leur existence. Un jeu intéressant certes, mais qui verse constamment dans l’hypothétique; les artistes eux-mêmes ignorent souvent toutes les raisons qui ont motivé une oeuvre. Ah! Qu’il est complexe le processus de création…

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20 ANS D’IMPROVISATION

L’Université du Québec à Trois-Rivières accueille la 20e édition de la Coupe universitaire d’improvisation (CUI) du 16 au 18 février. Organisé par la Ligue universitaire d’improvisation de Trois-Rivières, l’événement qui se déroule au pavillon Nérée-Beauchemin devrait attirer près d’une centaine de participants du Québec, de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick. Fait intéressant, c’est justement à Trois-Rivières que la CUI avait vu le jour. L’humoriste Mario Jean, président d’honneur de l’activité, avait été l’instigateur de ce projet alors qu’il étudiait au baccalauréat en récréologie.

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MUSIQUE!

Damien Robitaille
photo: Michel Pinault

Des artistes colorés ont prévu s’arrêter dans la région cette semaine. D’abord, le Franco-Ontarien Damien Robitaille ouvrira une fenêtre sur l’univers éclaté de L’homme qui me ressemble le jeudi 15 février à la salle Philippe-Filion de Shawinigan. Le 16, au même endroit, Pierre Lapointe proposera une balade dans La Forêt des mal-aimés. Finalement, Marco Calliari a cuisiné une belle brochette de chansons italiennes qu’il servira le 17 au Théâtre Belcourt de Baie-du-Febvre.