Minçavi : Un programme qui fait le poids
Société

Minçavi : Un programme qui fait le poids

Alors que les bienfaits d’une bonne alimentation sont proclamés sur toutes les tribunes, Santé Canada révèle que deux adultes canadiens sur trois font de l’embonpoint ou sont obèses. Initiative estrienne, Minçavi s’attaque au surplus de poids depuis plus de 20 ans.

Minçavi a vu le jour à Danville en 1984. Après avoir mis sur pied un programme alimentaire équilibré destiné à toute sa famille, la fondatrice de l’entreprise, Lyne Martineau, décide d’en faire profiter ses concitoyens. Une première rencontre réunit 10 personnes dans la salle de la Légion canadienne. Depuis ce jour, plus de 1,5 million de personnes ont profité des conseils de Minçavi pour perdre du poids.

TOUS POUR UN, UN POUR TOUS

Fidèle à son objectif initial, le programme est à des lieues du stéréotype de la mère de famille assujettie à un régime draconien, alors que son mari et ses enfants s’empiffrent joyeusement. "Pas question de devoir préparer deux repas différents. Notre objectif, c’est que tout le monde mange la même chose à la maison. Une bonne alimentation est bénéfique pour tous", explique la vice-présidente à la direction de Minçavi, Caroline M. Gauthier. Digne fille de Lyne Martineau, cette dernière croit fermement que les bonnes habitudes doivent être inculquées dès le plus jeune âge. "Il y a de plus en plus d’obésité chez les enfants. Pour contrer cela, on peut les impliquer dans la préparation de repas sains, en faire un rituel." Une éducation en ce sens permettrait notamment de diminuer la prévalence des maladies cardiovasculaires, du diabète de type 2 et de l’hypertension.

OBJECTIF MOTIVATION

Minçavi propose cinq différents programmes amaigrissants qui sont attribués selon le sexe, l’âge, l’indice de masse corporelle et le niveau d’activité physique des participants. Lors de la première rencontre, ceux-ci reçoivent leur programme de départ, un carnet santé et un livre de recettes. Ils sont également invités à se fixer un objectif correspondant à 5 % de leur poids initial. "Plusieurs études prouvent qu’une perte de 5 % est déjà bénéfique pour la santé, et cela même si la personne demeure avec un surplus de poids. Il s’agit d’un premier objectif, qui peut être renouvelé lorsqu’il est atteint", explique Caroline M. Gauthier. Le programme de Minçavi s’appuie sur cette démarche par étapes réalisables, qui a un effet bénéfique sur la motivation des participants.

Les rencontres hebdomadaires, consacrées à la pesée, aux dégustations et aux échanges, visent également à entretenir la motivation. "Les gens ont besoin d’écoute. Ils sont parfois découragés lorsqu’ils n’ont perdu qu’une livre en une semaine. Mais le poids n’a pas été pris en quelques jours… Il faut se donner du temps. Et une livre de beurre, c’est quelque chose! On doit remettre les choses en perspective." Caroline M. Gauthier ajoute que la perte de poids a une influence positive sur l’estime de soi. "Ce n’est pas que la silhouette qui change: la personnalité aussi!"

Recommandé par plusieurs médecins, le programme Minçavi est offert dans une douzaine de villes en Estrie. Les lieux et jours des rencontres sont répertoriés sur le site Internet de l’entreprise : www.mincavi.com.