La Fondation du Centre jeunesse de Montréal
Société

La Fondation du Centre jeunesse de Montréal

La Fondation du Centre jeunesse de Montréal organise un grand spectacle-bénéfice rassemblant la crème de la crème de la scène musicale et artistique québécoise. Quand la cause est bonne, les appuis suivent.

Les deux organisatrices de l’événement, Manon Alarie, intervenante au Centre jeunesse de Montréal depuis 25 ans et l’ancienne star académicienne Maritza Pelchat, qui se voue maintenant à la cause des jeunes en s’occupant des communications pour la Fondation du Centre jeunesse de Montréal, ont de quoi se réjouir de la réponse des artistes approchés. Daniel Bélanger, Daniel Lavoie, Kevin Parent, Mara Tremblay, Mélanie Renaud, Normand Brathwaite, Antoine Gratton, Damien Robitaille et Caïman Fu seront entre autres de la partie.

L’objectif de cette soirée qui sera animée par Philippe Fehmiu comporte deux volets bien distincts. Dans un premier temps, on désire démystifier le sujet trop peu abordé des jeunes en difficulté et faire connaître le rôle des intervenants du Centre jeunesse. "L’environnement est LE sujet à la mode ces temps-ci, lance Maritza, c’est une très belle cause, mais on oublie souvent la détresse des jeunes, c’est encore tabou."

Si, pour plusieurs, "centre jeunesse" rime avec "centre d’accueil", c’est pourtant loin d’être la réalité, car 64 % des 13 000 jeunes de 0 à 18 ans suivis chaque année dans la région montréalaise le sont à domicile. Le placement en centre d’accueil s’avère le dernier recours et demeure une mesure extrême. "Nous donnons le service aux enfants qui sont déclarés compromis par un juge, soit mis en danger par quelqu’un d’autre ou par eux-mêmes dans le cas des suicidaires, explique Manon Alarie. L’adoption, le soutien à domicile, la médiation familiale sont quelques-uns des services offerts." De ces 13 000 jeunes, 56 % sont négligés, 26 % sont victimes d’abus sexuels ou physiques, 16 % ont des troubles de comportement et 2 % sont abandonnés.

"Je côtoie l’horreur humaine, mais également la grandeur humaine, poursuit l’intervenante. Il y a des réussites exceptionnelles; j’ai vu des mères et des pères se reprendre en main et des jeunes qui s’en sortent très bien."

Avec ce spectacle-bénéfice, on veut également amasser des fonds afin de soutenir les divers ateliers artistiques offerts par le Centre aux jeunes en difficulté. "Les jeunes qui ont passé des mois dans la rue, par exemple, ont vécu des choses très intenses, c’est pourquoi il faut leur offrir des activités qui soient à la hauteur, remarque Mme Alarie. Par le sport ou par les projets artistiques, on a constaté qu’on pouvait arriver à les mobiliser. À travers la danse, le théâtre ou la musique, on travaille sur le plan de l’estime, de la confiance, de la négociation, des habiletés sociales, du respect, et je pourrais encore nommer de nombreux points. Les artistes qui participent aux différents projets leur transmettent leur passion, leurs croyances dans la vie, leurs valeurs."

Lors du spectacle, plusieurs des jeunes ayant participé à ces ateliers artistiques exécuteront d’ailleurs des numéros.

Le 1er mai
À La Tulipe
Billets en vente à la billetterie de La Tulipe et sur le réseau Admission