Design écolo
La jeune entreprise Organic Design propose une gamme de luminaires, d’objets d’art et de décoration à l’allure décidément contemporaine, réalisés à partir de matériaux récupérés, recyclés et naturels.
Installés dans leur "maison-atelier" de Georgeville, Nathalie Bandulet, diplômée en arts visuels et designer graphique, et Frédéric Marrimpoey-Cadet, artisan électricien originaire du sud de la France, conçoivent, fabriquent et assemblent à la main des pièces uniques ou en séries limitées. Le respect de l’environnement est au coeur de leur philosophie d’entreprise. "On ne fait pas de militantisme. Notre démarche s’inscrit plutôt dans une façon de penser globale; un instinct de conservation, en quelque sorte."
FAIRE DU NEUF AVEC DU VIEUX
Les promoteurs remettent ainsi en valeur des objets et des matériaux qui, autrement, auraient probablement emprunté le chemin des sites d’enfouissement. Ils ont d’ailleurs conclu des ententes avec des entreprises de la région. Le verre leur vient des bouteilles de vin vides que leur donne le Cep d’Argent, tandis que Menuiserie de l’Estrie leur fournit des retailles de bois. En somme, Nathalie et Frédéric sont toujours à l’affût de belles trouvailles. Des souches d’arbres qui les inspirent, dénichées lors de promenades en forêt ou sur la grève, servent à créer les pieds de lampes de leur collection Nature. Et depuis quelques mois, deux énormes choux métalliques, utilisés par une compagnie de téléphone dans ses publicités du temps des fêtes, reposent sur leur terrain, attendant d’être intégrés à de nouvelles créations. Nathalie et Frédéric s’appliquent cependant à dissimuler la provenance des matériaux qu’ils utilisent. "On ne s’aperçoit pas qu’il s’agit de bouteilles de vin, par exemple. Les objets que l’on crée ont l’air complètement neufs."
Nathalie Bandulet et Frédéric Marrimpoey-Cadet: "Ce sont des pièces uniques. Nos clients ont la conviction qu’ils achètent une lampe pour la vie." photo: Karine Bellerive |
Le couple reconnaît que le marché est limité. "Nous visons une clientèle qui est consciente des dangers que cela implique d’encourager un marché où les coûts diminuent continuellement, qui reconnaît la juste valeur d’un produit et du travail qui a permis sa conception. Aujourd’hui, ce n’est souvent que le prix qui est mis de l’avant. Mais il y a un visage derrière les objets." Ils insistent également sur la double vocation – utilitaire et esthétique – de leurs créations. "Elles peuvent aussi bien s’agencer dans un décor rustique que moderne."
Les prix varient de 175 $ à plus de 3000 $. "Ce sont des pièces uniques. Nos clients ont la conviction qu’ils achètent une lampe pour la vie." Dans la région, les produits d’Organic Design sont actuellement vendus à la boutique Art en Soie et à la Galerie des Artistes du Canton de Magog. On peut aussi y jeter un coup d’oeil en visitant le www.organicdesign.ca. Les promoteurs participeront par ailleurs au Circuit des Arts Memphrémagog, du 21 au 28 juillet, et leur entreprise fait l’objet d’un reportage de la série documentaire Vente de garage, qui sera diffusé sur ARTV le lundi 21 mai à 19h.