Pop Culture : Arb-ô-citoyens
Le travail de l’artiste sherbrookois Andrew Chartier m’a toujours fascinée. Mon premier contact avec son art environnemental remonte à il y a trois ans. À ce moment, il participait à une exposition collective du Regroupement des artistes des Cantons-de-l’Est au centre culturel Yvonne-L.-Bombardier de Valcourt. J’avais été intriguée par l’ingéniosité de son oeuvre intitulée Le Parcours d’un souffle. Anémographe I, qui immortalisait le souffle du vent sur une grande page blanche.
L’été dernier, Chartier a été invité à faire une résidence au Centre d’arts Orford, où il a poussé encore plus loin son projet, amorcé avec ses études à la maîtrise. Durant son séjour, il a mis au point divers gadgets technologiques visant à faire "parler" les éléments: le vent, l’eau et même le soleil. Depuis, un joli cercle foncé orne mon bureau en souvenir d’une belle journée d’été ensoleillée.
Andrew Chartier poursuit sa recherche et lance samedi à 10h, au Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke, son projet Arb-ô-citoyens. Il a conçu deux éco-distributrices, qui seront mises à la disposition du public dans le but de distribuer 1000 pousses de conifères et de feuillus. La première sera installée au Musée et l’autre se déplacera dès le 25 mai dans divers lieux de la Ville de Sherbrooke, au rythme des interventions publiques de l’artiste. En échange d’un bout de papier, les machines distribueront des pousses d’arbre. "Je pense que le simple fait de déposer une matière usée dans une machine et de pouvoir, de manière immédiate, toucher à la vie aura pour effet de stimuler la conscience individuelle sur l’incontournable relation des éléments dans l’environnement", mentionne-t-il.
Ce qui m’interpelle dans le travail de ce boursier du Conseil de la culture de l’Estrie, c’est son discours sur la nature et l’homme; sa façon à la fois ludique et critique de parler d’environnement. Andrew Chartier se sert de la technologie pour redonner sa place à la nature. C’est à la fois touchant et terriblement pertinent.
VARIETES, SUR LE THEME DE LA NON-COMMUNICATION
Le Printemps des ateliers-théâtre du Double Signe se poursuit cette semaine avec la présentation de Variétés, sur le thème de la non-communication de Gilbert Turp. Mise en scène par Alexandre Leclerc, la pièce est composée de sept tableaux tantôt comiques, tantôt émouvants, tantôt rock n’ roll, et ayant pour thématique la non-communication. Les 17, 18 et 19 mai à 20h au Théâtre Léonard-Saint-Laurent. Info: 819 565-5536.