Pop Culture : Les arts dans la ville
Une communauté artistique ou culturelle prend souvent son essor au moyen d’actions concrètes, d’échanges, par sa solidarité et son excellence. Or, lorsque cette communauté est minoritaire et écartée aux quatre coins d’une vaste province, tout n’est pas toujours "tout blanc" pour elle. L’engagement des municipalités dans ces contextes est alors primordial pour l’épanouissement du milieu artistique.
Pour susciter une réflexion collective sur la question, l’organisme à but non lucratif d’Ottawa Théâtre Action (TA) a mis sur pied le premier Colloque sur les arts, la culture et la ville, présenté du 21 au 23 juin en collaboration avec l’Association française des municipalités de l’Ontario et l’Association des juristes d’expression française de l’Ontario. Par cette première historique, les organisateurs souhaitent jeter les balises d’une éventuelle mise en oeuvre de politiques culturelles dans les municipalités francophones de l’Ontario. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des États généraux du théâtre franco-ontarien que TA organise du 20 au 24 juin. Pour l’occasion, les membres de l’organisme se réunissent afin de bâtir un plan d’action pour les dix prochaines années afin d’assurer la pérennité du théâtre expression française dans la province.
Rappelons que la dernière édition de ces états généraux (il y a 15 ans!) avait entamé un tournant majeur dans le paysage théâtral franco-ontarien, avec les projets de mises sur pied de La Nouvelle Scène d’Ottawa et du Théâtre du Nouvel-Ontario de Sudbury. Deux lieux de diffusion majeurs dans la province, qui brillent maintenant par l’excellence de leurs productions.
Le colloque est quant à lui ouvert au public ainsi qu’aux principaux intéressés, soit les gens issus des secteurs culturel et artistique, les élus municipaux, les gens d’affaires, les membres du secteur de l’éducation, les juristes, les fonctionnaires des divers paliers gouvernementaux. Au programme de ces trois jours: conférences, tables rondes, débats, activités sociales, performances artistiques et gala.
Des invités de marque prendront part aux conférences et rencontres, tels le metteur en scène Joël Beddows, la chroniqueuse politique Sheila Copps, le directeur général de l’École nationale du théâtre du Canada, Simon Brault, le président d’ International Flora, Michel Gauthier, sans compter le maire Larry O’Brien et la ministre Madeleine Meilleur.
Le sentiment d’appartenance des citoyens d’une municipalité étant souvent nourri par les services offerts à la communauté, il est grand temps que les villes de l’Ontario français se redorent le blason, qu’elles soignent leur image et leur identité artistique. Le colloque sera ainsi une belle occasion pour les différents intervenants politiques et artistiques de "pousser dans la même direction"! Et comme dit Guy Mignault, le parrain de l’événement, dans la vidéo promotionnelle du colloque: "Si le chapeau vous fait, on vous voit là, hein?!" Info: www.theatreaction.on.ca.
SOLSTICE MUSICAL
ZPN photo: Carl Durocher/Loft 1911 |
Afin de célébrer le solstice d’été en musique, comme cela est de coutume chaque année en France depuis 1982, l’Alliance française d’Ottawa a convié les artistes de la région à jouer sous son enceinte. Après une pluie de réponses favorables, l’AF a choisi 12 artistes qui se produiront tout bonnement dès 18h le 21 juin, à raison de performances de 15 minutes chacune. S’adressant à tous les publics, la série de concerts offre différents styles musicaux tels que le jazz, le hip-hop et la chanson populaire française. Accorderont ainsi la guitare ou ajusteront les micros: Daniel et Josée, Gilbert Troutet, Duo d’accords, ZPN, Serge Monette, André Dupont, Marie-Michèle Lalonde, Josette Noreau, Anic Proulx, Jean Pierre Walelo, Bossa Com Beijos, Laurence Thibault et Patrick Ouellet. Pour en savoir plus sur les artistes et consulter l’horaire complet: www.af.ca/ottawa.
LA LANGUE DE SHAKESPEARE AU FRINGE
Le Festival Fringe d’Ottawa continue de battre son plein jusqu’au 24 juin dans la capitale, avec une célébration du théâtre communautaire sous toutes ses coutures. Si, dans les années passées, quelques représentations étaient offertes par des troupes francophones, aucun spectacle n’est à l’affiche dans la langue de Molière cette année. Festival trop hermétique? Lacunes quant aux invitations et communications en français? Quoi qu’il en soit, à voir le site Internet unilingue anglophone, on se doute qu’on n’ait encore une fois échoué à rallier les francophones. Situation bien fâcheuse lorsque l’on observe l’effervescence suscitée par l’édition montréalaise, on ne peut plus bilingue… Info: www.ottawafringe.com.