Pop Culture : Pas le temps d'assister aux concerts
Société

Pop Culture : Pas le temps d’assister aux concerts

Y’a des moments dans l’année où je culpabilise de manquer des événements culturels dans ma région. Cet été, c’est terrible! Avec une charge de cours à l’université et un chum qui habite à Joliette, je n’ai plus le temps de sortir. Imaginez, je ne suis pas allée aux Correspondances d’Eastman ni aux Rythmes d’Afrique. Je n’ai visité aucun atelier d’artiste dans le cadre de la Grande Virée artistique de Sherbrooke ou du Circuit des arts Memphrémagog. Je ne suis pas certaine d’avoir le temps d’aller au Festival des traditions du monde. Et parmi les pièces à l’affiche dans les théâtres d’été de la région, je n’en ai vu que deux: Dix-Huit Trous pour quatre à La Marjolaine et Des grenouilles et des hommes à Kingsey Falls. Je n’ai même pas vu Love au Théâtre d’été d’Asbestos, une pièce qui me semble particulièrement réussie, ni même Vérité ou Conséquence de mon théâtre d’été chouchou: l’Ancien Presbytère de Granby. Je m’étais promis de ne pas manquer Il était des fois à Weedon, mais pour le moment, c’est resté à l’état de promesse.

J’ai assisté à quelques concerts à la place de la Cité: Frank et ses potes, Onze’Swing, Francine Poitras, Jake and the Leprechauns, The Banjo Consorsium… Mais en m’impatientant de voir des enfants s’amuser devant les artistes que je tentais d’écouter, je me suis demandé: "Suis-je devenue intolérante ou simplement frustrée de ne pas encore avoir de marmaille à 31 ans?"

Des fois, j’ai l’impression que je commence à perdre le feu sacré. Prenez, jeudi dernier, avant de partir visiter deux expositions, j’ai dit à mon collègue Martin: "Bon! Je m’en vais voir du pelletage de nuages." Le pire, c’est que je le pensais. J’aurais dû me tourner la langue sept fois avant de parler, car je m’en suis mordu les doigts! J’ai sincèrement été remuée par les expos dont il est question dans les notes Arts visuels de cette semaine… Mais samedi, je ne suis pas allée au vernissage de l’exposition collective de Créatio à Magog. Je ne me suis pas non plus pointée au lancement de la programmation de la galerie Horace, dimanche après-midi.

Côté musique, j’ai écouté vite, vite le CD de They Shoot Horses Don’t They?, de passage récemment au Téléphone rouge, en me disant "Pas encore un groupe qui sonne tout croche avec un chanteur qui fausse?" Et quand Jean-Pierre Beaudoin m’a annoncé la programmation du Festival de la rentrée, qui a lieu du 5 au 7 septembre au centre Expo-Sherbrooke, j’ai pensé "Bof!", sauf pour la dernière soirée, qui souligne le 10e anniversaire de la maison de disques Indica. Y’aura Xavier Caféïne, Vulgaires Machins, GrimSkunk et un groupe que je ne connais pas, The Heights.

Peut-être se passe-t-il simplement trop de choses en Estrie pour qu’une seule personne puisse prétendre tout voir et rendre compte de tout? Et vous, arrivez-vous à joindre les deux bouts cet été et à profiter de ce bouillon de culture?

FETES DU TERROIR

Si vous trouvez du temps de votre côté, cet événement semble valoir le déplacement. Les 11 et 12 août, sur le terrain de balle de Racine (route 222), les Fêtes du terroir proposent une programmation conçue pour mettre les produits locaux en valeur. Au menu: démonstrations de vieux métiers, dégustations de produits régionaux, artisans à l’oeuvre et plusieurs autres activités gratuites. Info: 450 532-3438.