Pop culture : Quand on se serre les coudes…
Société

Pop culture : Quand on se serre les coudes…

Cédrika Provencher… Ce nom est accroché sur toutes les lèvres, placardé dans la plupart des commerces de la région, circule par courriel. Je sais que cette triste histoire n’a rien de culturel, mais je ne peux m’empêcher d’en parler tant elle me touche. Je ne suis d’ailleurs pas la seule puisque des milliers de bénévoles participent aux recherches ou ont donné un coup pouce financier pour une rançon de 80 000 $ qui sera remise à quiconque dévoilera une information clé. Chaque fois que j’ouvre le journal ou écoute la radio, j’ai des frissons en constatant toute cette solidarité humaine. Jamais – à moins que ma mémoire ne fasse défaut – une cause n’a rallié autant d’individus en Mauricie. C’est comme si la fillette de neuf ans était notre fille, notre soeur, notre voisine… Chacun participe à l’enquête dans la mesure du possible. Par exemple, j’ai reçu des courriels en provenance de diverses régions du Québec la semaine dernière; j’ai vu un avis de recherche dans la vitrine d’un magasin à Montréal ce week-end. S’il n’est pas écrit dans le ciel que toutes ces actions porteront nécessairement fruit, ça me réconcilie avec la race humaine et ça me permet d’espérer. Oui, nous vivons dans un grand village… Avec Internet, les frontières se resserrent et les liens aussi! J’avoue cependant avoir ressenti un grand malaise quand j’ai appris qu’un musicien de la Rive-Sud avait composé une chanson pour Cédrika. Il me semble que ça, ça dépassait les bornes. Bien que l’artiste ait sans doute écrit cette pièce musicale avec les meilleures intentions – il est aussi le père d’une petite fille-, on a du mal à ne pas imaginer qu’il nourrissait d’autres motivations. Car avec tout le capital de sympathie qu’a cette cause, il était quasi assuré que la chanson tournerait à un moment ou à un autre sur les ondes d’une radio. C’est d’ailleurs ce qui s’est produit: Rythme FM Mauricie l’a diffusée. J’ose espérer que le geste, d’abord rempli de bonté, a été dénaturé par l’excessive couverture médiatique – le revers d’une belle solidarité. Martin Provencher, le père de Cédrika, a été très touché par cette chanson, dont les mots véhiculaient un très beau message. Dans le fond, c’est sans doute ce qui importe le plus. Et qui sait, ce sont peut-être les paroles du musicien qui atteindront le coeur de témoins clés?

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Dans la même veine, la chanteuse Maude Marcaurelle (fille de Jean Marcaurelle) vient d’enregistrer avec le groupe Dissidence un album dont les profits iront à une radio communautaire au Nicaragua. Cette dernière défend les droits des femmes et des enfants, dénonce les injustices sociales en plus de faire de l’éducation populaire. Le lancement du disque a lieu le 22 août à 18h30 au Zénob.