Société

Pop Culture : L’union fait la force!

Le ciel goûte la vanille; le soleil, le jus d’orange frais. Je suis emballée, voire enchantée, par la nouvelle qu’on vient de nous annoncer. La Corporation culturelle de Shawinigan, la Corporation de développement culturel de Trois-Rivières et la Corporation de développement des arts et de la culture de la Ville de La Tuque s’unissent sous l’appellation les Diffuseurs de la Mauricie. Désormais, ils collaborent afin d’offrir un meilleur service et d’optimiser la visibilité de leurs spectacles. Cette belle complicité ne date pourtant pas d’hier. Il y a quelque temps que les trois diffuseurs discutent ensemble et partagent leurs expériences. N’empêche que c’est cette année qu’ils posent des actions concrètes. D’abord, pour les spectacles qui seront présentés sur chacun de leurs territoires, Patrick Watson et Attache ta tuque! (danse) en l’occurrence, ils opteront pour des publicités communes. Aussi, cette nouvelle union leur permettra de participer aux escales de la 21e édition du Coup de coeur francophone, qui propose une intéressante sélection d’artistes francophones internationaux. Le Complexe culturel Félix-Leclerc accueillera Naïm Amor, la Maison de la culture de Trois-Rivières, Renan Luce, et la salle Philippe-Filion, Saule et Batlik. Finalement, les abonnés du forfait théâtre du Centre des arts de Shawinigan ou de la salle J.-A.-Thompson profiteront d’un rabais de 20 % en achetant des billets de pièces de théâtre exclusives propres à l’une ou l’autre des deux salles. Ne sont-ce pas d’excellentes nouvelles?

Selon moi, en travaillant ensemble, les trois diffuseurs ne pourront qu’améliorer leur offre culturelle. Petit à petit, ils séduiront de nouveaux publics, solidifieront leurs acquis et pourront, un jour, réaliser leurs rêves les plus fous en termes de diffusion. Car les gens sont parfois conservateurs en ce qui concerne leurs choix de sortie. Ainsi, plus le public sera sollicité et informé, plus il aura envie d’expérimenter et de fréquenter les différentes salles de spectacle de la région. Un lien de confiance s’installera. Et il cessera de penser à Montréal ou à d’autres grandes villes comme destinations culturelles de choix. Vive le travail d’équipe!

UNE MAUVAISE NOUVELLE?

Désormais, le chroniqueur judiciaire Claude Poirier agira à titre de négociateur exclusif dans l’affaire Cédrika Provencher. Ce sont les parents de la fillette, fatigués et désespérés, qui l’ont contacté. Comme l’homme travaille pour l’un des principaux réseaux de télévision, cette nouvelle a eu l’effet d’une douche froide pour plusieurs journalistes qui couvrent le dossier depuis le tout début de la disparition. Je les comprends… C’est comme si on leur disait que, bien qu’on les remercie d’avoir été là dès le premier cri d’alarme, on ne leur faisait plus confiance; qu’un autre bosserait mieux qu’eux. Bref, qu’on leur retirait en quelque sorte l’affaire. Une gifle en plein visage: le lien de fidélité était rompu!

Une fois le choc encaissé, je me demande s’il ne valait pas mieux se remémorer l’objectif de ce changement de garde: retrouver Cédrika. Plus que les cotes d’écoute ou le lectorat, ce qui importe dans tout ça, c’est de faire avancer l’enquête. N’oublions pas que les parents doivent être fatigués, exténués, brisés. Leur fille a disparu depuis "des" semaines. Tout ce qu’ils veulent, c’est pouvoir à nouveau la serrer dans leurs bras, lui dire qu’ils l’aiment. Pour eux, chaque jour sans réponse est un enfer. Chaque seconde prend l’allure d’une marche schizophrénique au-dessus d’un gouffre sans fond. Un seul faux pas et ils tombent. Alors, ils se raccrochent à tous les fils possibles en espérant que l’un d’entre eux les aidera à traverser l’impasse. Cette situation me fait un peu penser, contexte sociopolitique en moins, au film Le Tigre et la Neige de Roberto Benigni (La vie est belle). Ça raconte l’histoire d’un poète qui, apprenant que la "femme de sa vie" a été blessée lors d’un bombardement à Bagdad, fait l’impossible pour la retrouver. Mais toutes les liaisons ont été rompues avec l’Irak. Il pose alors les actions les plus folles, imagine les solutions les plus farfelues dans l’unique but de la revoir. Nul doute, certains personnages sont fâchés de ses décisions. Mais l’homme de lettres ne peut se convaincre de seulement attendre. Il doit agir et chaque décision compte, le temps étant son principal ennemi.