Pop culture : Vue sur le fleuve
Société

Pop culture : Vue sur le fleuve

Les bonnes nouvelles s’enfilent les unes après les autres: le tournage du film Babine scénarisé par Fred Pellerin et réalisé par Luc Picard commencera le 28 octobre à Saint-Élie; le Théâtre des Gens de la place célébrera ses 15 ans le samedi 13 octobre à la Maison de la culture de Trois-Rivières en proposant un intéressant pèlerinage dans le passé; et finalement, le voile a été levé le week-end dernier sur le projet Trois-Rivières sur Saint-Laurent. Et quel projet! La Ville de Trois-Rivières ne manque pas de vision avec la construction possible, sur les terrains de l’ancienne Tripap, d’un amphithéâtre extérieur de 11 600 mètres carrés (3500 places assises et plus de 6000 sur l’esplanade) tout près du confluent de la rivière Saint-Maurice et du fleuve Saint-Laurent; la fondation d’un technoparc destiné à accueillir des entreprises en communications ou oeuvrant dans des technologies de pointe; et l’aménagement de nouveaux locaux pour le Centre d’interprétation des pâtes et papiers. Et c’est sans parler du volet résidentiel.

Même s’il reste encore à séduire les différents gouvernements et plusieurs intervenants socioéconomiques – un tel projet demande de gros sous, soit près de 550 millions de dollars d’investissement!-, Trois-Rivières sur Saint-Laurent fait rêver. Pendant un moment, on imagine les plus longues promenades en bordure du fleuve, les nouveaux restos et commerces qui ouvrent, les condos qui offrent une vue magnifique, les bains de foule les soirs où l’amphithéâtre accueillera des vedettes internationales, les touristes souriants de plus en plus nombreux, bref, l’économie qui tourne. Pendant un moment, tout devient possible.

REDONNER A LA POPULATION

Comme les terrains près du fleuve sont de plus en plus prisés par les acheteurs privés, le projet aurait sans doute pu prendre une tout autre tournure. Or, dans une entrevue donnée au Nouvelliste, le maire Yves Lévesque a rappelé que la Ville travaille pour les citoyens: "Nous, clairement, ce qu’on a voulu faire, c’est redonner les berges à la population. On va avoir 1,5 kilomètre de berges pour les piétons et les cyclistes." Un kilomètre et demi, ça peut sembler petit, mais c’est énorme, surtout dans un contexte où l’accès à l’eau diminue. Trop souvent, dans les plans de développement, on oublie monsieur et madame Tout-le-monde et on les coupe des beautés de leur milieu. Avec Trois-Rivières sur Saint-Laurent, c’est tout le contraire. On donne le goût aux citoyens de se réapproprier leur ville, de vivre au rythme de ses battements, d’en être fiers. Chapeau! Prions maintenant pour le financement.