Plume Latraverse : Au travers des saisons
Société

Plume Latraverse : Au travers des saisons

Plume Latraverse reprend son spectacle là où il l’avait laissé l’automne dernier, alors qu’il sortait l’album Hors-saisons. Un tour de chant acoustique et intime qui semble le combler et qu’il a transformé pour l’occasion. Le voici maintenant en équilibre avec lui-même, délaissant le personnage iconoclaste et bruyant pour mieux servir l’auteur.

Quelles sont vos obsessions du moment?

"En ce moment, je suis en studio et je travaille sur mon prochain album qui sortira à l’automne. Peut-être que ce sera le dernier, je ne sais pas encore. Nous sommes rendus au mix… À cette étape, il y a de quoi devenir obsédé par ce travail. Disons que pour moi, le studio, c’est un exercice qui joue dur sur mes nerfs."

Qu’est-ce qui vous distingue des autres?

"Oh! Qu’est-ce qui me dis-tin-gue? Mon air distingué."

Jugez-vous votre sort enviable?

"Je ne sais pas… Il y en a beaucoup qui sont mal pris dans la vie. Plus que moi en tout cas. Je ne crois pas que je suis envieux de qui que ce soit non plus. Dans ces circonstances, je dirais que oui."

Pourquoi vivez-vous là où vous vivez?

"Parce que j’ai tournaillé pas mal à partir des années 60 pour ensuite me retrouver à chaque fois au même endroit, c’est-à-dire dans ma ville [Montréal]."

Nommez trois artistes que vous aimez.

"Seulement trois… Richard Desjardins, bien sûr. Elle n’est pas facile cette question-là, il y en a beaucoup. Fred Fortin aussi. Et puis Mara Tremblay, la belle Mara que j’ai bercée dans mes bras jadis."

Que dirait votre épitaphe?

"Une espèce de vieille joke de bluesman: I didn’t wake up this morning."

Qu’est-ce qui vous fait encore peur?

"Moi-même."

Qu’est-ce qui vous met en colère?

"Tellement de choses. La vie en général, c’est très frustrant. C’est-à-dire ce que nous faisons de la vie. J’aurais cru que les choses auraient pu changer, mais c’est toujours les mêmes conneries. On se rend compte que la vie prend de moins en moins d’importance pour tout le monde. Tous les gouvernements et toutes les guerres en ce moment, c’est assez terrible."

Où étiez-vous il y a 10 ans?

"C’était en 1998? Je devais être au Mexique. Ce n’étaient pas des vacances… Appelons ça une sorte de périple."

Qu’aimeriez-vous recevoir pour votre anniversaire?

"Absolument rien, comme d’habitude."

Même pour un million, je ne…?

"Pour un million… Pour un million, je ne ferais pas Le Banquier."

Qu’aimeriez-vous oser faire?

"Peut-être m’en aller en Asie et tout sacrer ça là? C’est un feeling que j’ai aux sept ans. Dans ces moments-là, le business m’écoeure et j’ai le goût de partir en périple."

Les 2 et 3 mai à 20h au Cabaret du Capitole