Catheryn Roy-Goyette : Mon côté de la médaille
Société

Catheryn Roy-Goyette : Mon côté de la médaille

Une opinion. Exprimée sans demi-mesure, sans contrepoids. Un seul côté de la médaille, quoi. Vous êtes d’accord ou pas? Réagissez.

2008: L’ANNÉE DU NPD?

Actuelle vice-présidente au Forum jeunesse de la Capitale-Nationale, ancienne secrétaire administrative du Congrès mondial des jeunes, ex-membre du comité de direction de la CADEUL, Catheryn Roy-Goyette est candidate du NPD dans la circonscription de Québec.

Qu’est-ce qui fait que le NPD n’a pas percé à Québec, au Québec, jusqu’à présent?

"C’est faux de dire que le NPD n’a pas réussi à percer au Québec. À chaque élection, le vote pour le NPD double. Si la tendance se maintient, ça peut donner des résultats intéressants pour cette élection-ci."

En 2008, qu’est-ce qui fait que le NPD arrivera à convaincre l’électorat?

"Les gens en 2006 ont tenté une expérience avec le Parti conservateur, parce qu’ils voulaient un changement dans la direction politique du Canada. On en voit les résultats actuellement. Les gens peuvent maintenant réfléchir à une autre forme de changement. Vers qui on se tourne? Le NPD répond à cette alternative."

Le Bloc appelle au vote stratégique: s’unir derrière lui pour éviter un gouvernement conservateur majoritaire. Ferez-vous les frais de cette tactique?

"Le NPD adopte la même attitude en disant que le meilleur moyen de s’opposer aux conservateurs, c’est d’élire un gouvernement néo-démocrate. C’est une stratégie plus gagnante que de passer son temps à s’opposer. C’est plus stratégique de s’allier derrière le NPD que derrière le Bloc."

Que pensez-vous du travail des députés de la région?

"Les progrès qui ont été faits dans la région de Québec sont plus dus au fait qu’on fête le 400e qu’au travail des différents députés de la région. Josée Verner n’assiste pas aux spectacles de la région en tant que ministre de la Culture. C’est un désintérêt total face au développement régional qui est sous sa gouverne. À la limite, c’est un manque de respect."

Et quels dossiers doit-on défendre à Québec?

"Le financement du transport en commun. Ce n’est pas normal que le fédéral ne s’y implique pas. Il y a aussi la question de l’éducation postsecondaire. L’économie de la région se développe beaucoup autour des hautes technologies, qui dépendent d’un milieu universitaire dynamique et créatif."

La "liste d’épicerie" du maire Labeaume, qu’est-ce que vous en pensez?

"La question des infrastructures est un élément qui est important. Ça touche les services aux citoyens. Si la Ville n’a pas les moyens de fournir, il faut qu’il y ait des représentants placés pour lui en donner les moyens. Le TGV Québec-Chicago, c’est quelque chose qui doit être étudié. "Le Diamant" de Robert Lepage, c’est un élément intéressant en termes de développement culturel et d’utilisation des ressources de la ville de Québec. Aussi, la question du financement de la Maison Dauphine vient me chercher en tant que jeune."

Un coup de gueule à partager avec nous, en milieu de campagne?

"C’est une réaction à la déclaration de Myriam Taschereau… C’est qu’on traite les artistes de trop gâtés, tout comme les jeunes, les pauvres, les chômeurs, les aînés ou les étudiants. D’un autre côté, on va donner des cadeaux avec l’argent des contribuables à des gens qui sont vraiment gâtés. Ça me met hors de moi. Et puis, cultiver les préjugés, c’est dangereux pour la cohésion d’une société."

En terminant, pourquoi voter NPD?

"Parce qu’en tant que société, on mérite un changement qui est vraiment pour les gens. Et on mérite aussi de se donner le luxe de voter pour nos convictions. C’est tout ce qui nous reste en tant que citoyens."