La Grande Cueillette de l'espoir : La parole aux humains
Société

La Grande Cueillette de l’espoir : La parole aux humains

Projet lancé par le Théâtre des petites lanternes, La Grande Cueillette de l’espoir donne à entendre des centaines de jeunes en provenance de tous les continents. Tendons l’oreille.

Reportons-nous en 2006-2007, alors qu’Angèle Séguin, directrice artistique et générale du Théâtre des petites lanternes (TPL), orchestre La Grande Cueillette des mots. Lors de ce projet, plusieurs centaines de carnets sont distribués dans l’arrondissement de Fleurimont, appelant la parole brute des résidants. Le temps, la peur, la différence: voilà autant de thèmes sur lesquels des gens de tous âges se sont exprimés. Au final, un spectacle inspiré de cette écriture voyait le jour. Voici que ce projet s’ouvre sur le monde.

"La Grande Cueillette des mots a intéressé Dan Baron Cohen, président de l’organisme International Drama, Theatre and Education Association (IDEA), nous dit Mme Séguin. À la recherche de projets théâtraux impliquant les citoyens, il m’a invitée au sixième congrès mondial d’IDEA, à Hong Kong, à l’été 2007." La passionnée directrice se retrouve donc en Chine, dirigeant un atelier destiné à des artistes en théâtre venus des quatre coins du monde. On conclut que ce projet de cueillette doit non seulement vivre, mais s’étendre au monde. La cueillette de mots deviendra celle de l’espoir. La machine se met en place pour récupérer la parole des jeunes à l’échelle planétaire et la rendre lors du prochain congrès d’IDEA, lequel se déroulera à Belém, au Brésil, en juillet prochain.

"Au départ, on a élaboré une hypothèse de cueillette, relate Sylvia Rolfe, directrice des liens avec la communauté au TPL. Nous avions 900 carnets à envoyer de par le monde, à des jeunes de 12 à 18 ans. L’étape initiale fut de contacter des gens qui avaient un intérêt pour les adolescents et pour le théâtre. Le premier fil était tiré."

ENTENDRE LE BATTEMENT HUMAIN

Aujourd’hui, à l’heure de la récolte, on lit et traduit les carnets les uns après les autres pour en extraire ce qui constituera le coeur du spectacle que l’équipe du TPL présentera à Belém l’été prochain. "C’est de l’émotion pure; on passe du rire aux larmes en découvrant des mots tellement empreints d’humanité", nous confie Angèle Séguin.

La résidence artistique de la cocréation internationale de La Grande Cueillette de l’espoir se déroule à Sherbrooke en ce moment et le public y est convié. "On invite les gens à participer à un panel-rencontre-échange sur la pratique théâtrale et l’implication citoyenne. Ils pourront poser des questions, discuter avec des sommités qu’on n’a pas souvent l’occasion de voir à Sherbrooke", s’enthousiasme Mme Séguin. En effet, ce n’est pas tous les jours qu’on peut échanger avec la femme de théâtre chinoise Pei Xuan Wan, le metteur en scène péruvien César Antonio Escuza ou encore avec Jean-Henri Drèze, vice-président du Centre belge de l’Institut international du théâtre. Simon Brault, directeur général de l’École nationale de théâtre et vice-président du Conseil des Arts du Canada, ainsi que Louise Sicuro, directrice générale du Secrétariat des Journées de la culture, y seront aussi. L’accès est gratuit, mais les réservations requises.

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