CFP Maurice-Barbeau : Comment gère-t-on les artistes?
Dès cet automne, le CFP Maurice-Barbeau offrira quatre nouveaux programmes liés à autant de professions issues de l’industrie culturelle, du gérant d’artistes à l’agent d’édition musicale. Des formations qui répondent à un besoin bien tangible de l’industrie à Québec.
Raymond Poirier
Des artistes, dans la capitale, il y en a. Beaucoup. Ce qu’il manque? Des gens pour les accompagner, des individus capables de gérer leur carrière. Et si on formera des musiciens à L’Ampli de Québec, récemment inauguré, on pourra également former leurs gérants, grâce aux programmes du CFP Maurice-Barbeau. "L’Ampli encadre l’artiste, nous, on est complémentaires, on encadre tout ce qui est administratif: gestion, aspect légaux, développement stratégique, commercialisation", explique le formateur Michel Loranger.
L’idée? Fournir les outils de base pour savoir comment évoluer dans le milieu, bien connaître son rôle dans la "chaîne culturelle". "Les gens de l’industrie veulent avoir des ressources, veulent se créer une force. Il y a un gros potentiel, côté artistes, à Québec, mais s’ils ne rencontrent pas de bonnes personnes, ils ne seront pas en mesure de faire leur place", ajoute Pierre Zicat, formateur et également instigateur du projet.
Au programme, quatre formations. Quatre aspects du métier. D’abord, gérant d’artistes, plus généraliste: "C’est la personne-ressource pour la carrière de l’artiste." Sinon? Agent d’édition musicale et de promotion radio, celui qui est responsable du suivi des chansons, de la question des droits d’auteurs, "le gérant de la chanson". "Il y en a peut-être seulement une vingtaine au Canada qui font ça actuellement, pourtant, c’est un métier qui est en pleine expansion", ajoute M. Loranger. À cela s’ajoutent également des formations d’agent de soutien en milieu culturel et artistique ainsi que d’agent de spectacles. Une formation de six mois, avec du travail autonome à la clé, le tout accompagné par des conférenciers invités issus du milieu, tels Michel Brazeau ou P.A. Méthot.
Et la formation, à raison de 20 à 25 étudiants par profil, on l’annonce personnalisée, note Pierre Zicat: "Les étudiants auront leur propre démarche, ils ne seront pas à la remorque d’un groupe qui ne va pas assez vite ou dépassés par un groupe qui va trop vite." Les études seront divisées entre la classe, des ateliers et du travail à la maison. Et on ajoute à cela des occasions de stages, courts ou prolongés: le temps d’une négociation de contrat, d’un spectacle ou de l’organisation d’un événement. "Par la suite, on va leur demander ce qu’ils auraient fait autrement, dans le contexte de la mise en marché, du choix de la salle, de la publicité", poursuit-il.
Le début des cours est annoncé pour le 8 novembre prochain, mais d’ici là, des rencontres d’information sont prévues les 25, 26 et 27 octobre (pour agent de spectacles, agent d’édition musicale et gérant d’artistes, respectivement).
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