Horticulture : Futur verdure
L’engouement tout neuf des Québécois pour l’aménagement paysager donne de l’élan aux perspectives d’emploi en horticulture. Pouces verts à l’honneur.
Le boom de la construction résidentielle des dernières années se traduit aujourd’hui par une demande croissante pour des services d’aménagement paysager. De concert avec un raffinement toujours plus poussé des installations domestiques (cuisines extérieures ou de style restaurant, spa, pièce de cinéma maison), l’aménagement du terrain est considéré comme la touche finale de toute amélioration. À ce titre, on estime que les baby-boomers dépenseront à la retraite quelque 7 à 14 milliards de dollars sur leurs terrains.
Même au plan commercial, une plus grande sensibilité au développement durable et aux préoccupations environnementales ouvre la voie à la mise en place d’espaces verts, de toits de verdure afin d’améliorer l’efficacité énergétique et la qualité de vie.
Secteur d’emploi relativement jeune, l’horticulture ornementale comporte 35 métiers regroupés dans 18 programmes de formation. Du DEP à l’université, les amateurs de verdure peuvent travailler notamment en aménagement paysager – le secteur le plus populaire -, en arboriculture et élagage, en fleuristerie, en jardinerie. En 2006, quelque 40 000 travailleurs répondaient à un taux de croissance de l’industrie de 10 %. Aujourd’hui, la folie immobilière retombée, ce taux est autour de 5 %. Emploi-Québec qualifie les perspectives d’"acceptables", un terme réducteur selon Martine Matteau, directrice générale d’HortiCompétences, un organisme voué au bon développement de l’horticulture au Québec. "Nous croyons que les perspectives sont très favorables. En raison du caractère saisonnier de ces emplois, nous perdons quelques plumes statistiquement."
La quatrième saison
Défi d’importance, la réalité du travail saisonnier est un bémol que l’organisme redouble d’ingéniosité pour arriver à pallier. Jumelage avec d’autres industries, projets d’insertion d’employés, on sent le dynamisme mis de l’avant pour boucler cette fameuse quatrième saison. L’hiver, certains voyagent, exercent une autre carrière ou sont au chômage. "Le travail dure huit, neuf mois pendant l’année, souvent avec des heures plus longues que celles d’un salarié annuel. L’écart à combler n’est pas si grand", note Mme Matteau. Les conditions sont meilleures depuis la négociation d’assurances collectives, de mutuelles et de soutien à la gestion du personnel pour stabiliser la main-d’oeuvre. "La réduction des préjugés à l’égard des emplois saisonniers est un grand pas en avant pour ce secteur", rajoute-t-elle. Un domaine nettement florissant.
Formations /
HortiCompétences: 3230, rue Sicotte, local E-300, Saint-Hyacinthe, 450 774-3456, www.horticompetences.ca
École des métiers des Faubourgs-de-Montréal: 2185, rue Ontario Est, Montréal, 514 596-4600, www.csdm.qc.ca/faubourgs
Centre de formation horticole de Laval: 1051, croissant Pierre-Bédard, Laval, 450 662-7000, poste 2200, www.cslaval.qc.ca/centrehorticole
Collège Montmorency: 475, boulevard de l’Avenir, Laval, 450 975-6100, www.cmontmorency.qc.ca