Programmation neurolinguistique : Mode: communication
Même si plus de gens y ont recours pour améliorer leurs habiletés de communicateur, la programmation neurolinguistique (PNL) demeure méconnue au Québec. Cette démarche propose des outils de communication et de changement adaptés à plusieurs milieux de travail.
Christine Fortier
La PNL, ou programmation neurolinguistique, a parfois mauvaise presse parce qu’on l’associe aux thérapies alternatives ou à la psycho-pop. Il s’agit en fait d’un ensemble de connaissances et de pratiques dans le domaine de la psychologie et de la communication.
Plus précisément, la programmation (les habitudes apprises) neuro (le cerveau) linguistique (le langage) a été élaborée dans les années 1970 en Californie par le psychologue Richard Bandler et le linguiste John Grinder. Les deux professionnels ont rassemblé des outils concrets destinés à améliorer la communication dans une démarche d’apprentissage et de changement. Le fruit de leur travail s’est condensé dans une formation structurée sur trois niveaux, aujourd’hui diffusée dans le monde.
La formation
Le Centre québécois de PNL (CQPNL), fondé en 1985 par Joanne Riou, propose un enseignement dont la certification est reconnue internationalement. De 500 à 700 personnes s’inscrivent au CQPNL chaque année.
Comme l’explique le directeur Guillaume Leroutier, aussi enseignant et coach certifié, le centre offre trois niveaux de formation: le cours de base, le niveau praticien et le maître praticien. À noter que le cours de base est requis pour suivre le cours niveau praticien. De la même façon, on s’inscrit au niveau maître praticien une fois terminés les deux premiers niveaux. Le CQPNL a également développé un cours post-maître en PNL pour devenir coach de vie en cabinet privé ou coach corporatif offrant ses services à des entreprises.
Dans le cadre des cours, les élèves apprennent à mieux communiquer avec les autres en utilisant des techniques de synchronisation, en structurant mieux l’information, en élaborant des stratégies pour développer de nouveaux comportements et gérer plus efficacement les conflits. Selon Guillaume Leroutier, il s’agit d’influencer avec intégrité pour développer une relation gagnant-gagnant, où les deux personnes qui communiquent se comprennent et consolident leurs intérêts.
Les élèves
Les personnes qui s’inscrivent aux cours de PNL le font en général parce qu’elles souhaitent améliorer leur capacité de communication. "D’autres s’inscrivent parce qu’elles vivent quelque chose de difficile et ont besoin de trouver de nouvelles façons de gérer des situations personnelles et professionnelles", développe M. Leroutier. Il y a aussi les personnes qui souhaitent devenir coach, une carrière qui se développe beaucoup au Québec: "Comme on a la formation la plus importante en termes de quantité d’heures, le CQPNL a acquis une crédibilité dans le milieu", soutient le directeur.
Parmi ses élèves, le CQPNL compte aussi des professionnels en relation d’aide (psychothérapeutes, psychologues, travailleurs sociaux, psychoéducateurs); des professionnels en entreprise (gestionnaires, cadres, médiateurs, représentants); des professionnels de l’enseignement et professionnels de la santé.
Devenir coach
Les trois premiers niveaux sont offerts en formule intensive, mais pas la formation post-maître: "La mise en pratique des cours théoriques est essentielle, de sorte que la formation s’étale de septembre à mai. Une personne motivée qui envisage une carrière de coach peut le devenir en un an, mais la plupart des gens le font en deux ou trois ans", conclut Guillaume Leroutier.
Info /
Centre québécois de PNL (CQPNL): 4848, avenue Papineau, Montréal, 514 281-7553, www.centrepnl.com
Regroupements reconnus au Québec:
Fédération internationale des coachs du Québec (FICQ): www.coachquebec.org
Société internationale des coachs PNL (SICPNL): www.sicpnl.org