Dominic Champagne : Le bien commun
À l’instar de dizaines d’autres artistes québécois, Dominic Champagne voit dans la manifestation du 22 avril l’occasion de réfléchir haut et fort à la notion de richesse collective. Entretien avec un homme de théâtre, et surtout d’idées.
À qui t’adresses-tu et que souhaites-tu leur dire?
En fait, j’ai vraiment le sentiment de m’adresser à tout le monde parce que ce dont je parle, c’est du contrôle démocratique de notre richesse collective. Les enjeux qui nous concernent tous, ça fait partie de ce que j’appelle "le bien commun". L’eau, l’air, la démocratie, et on pourrait dire l’accès à l’éducation font partie du bien commun. Assurément, les richesses naturelles en font partie. Ce n’est pas quelque chose qui nous était apparu de manière aussi évidente avant le dossier des gaz de schiste, mais il y a des intérêts privés très puissants qui tirent des avantages de l’exploitation de ce bien commun.
On sent que le cynisme est à son comble dans la population. Suffira-t-il simplement de voter pour un autre parti aux prochaines élections ou est-ce que le problème est plus profond?
Il y a des partis politiques qui sont certainement plus progressistes quant à la manière d’exploiter nos ressources. Mais en même temps, pour répondre sincèrement à ta question, ce qu’il faut, c’est un changement assez radical de notre mode de vie. Malheureusement, je ne peux pas être trop optimiste. J’ai beaucoup de respect pour un certain nombre de politiciens à la pièce, mais j’ai quand même de la difficulté à me reconnaître dans les partis politiques qui se présentent sur la place publique.
Ce qui nous manque actuellement, je crois, c’est un leadership pour incarner cette volonté populaire. Pour peu qu’on la réveille, elle est là, les valeurs sont là. Je pense que le citoyen le plus cynique en ce moment au Québec, c’est Jean Charest, et au Canada, c’est Stephen Harper. Cette façon de se moquer de la démocratie… Quand j’entends la ministre de l’Éducation se moquer d’une jeunesse qui s’engage dans un important débat de justice sociale, je trouve qu’il n’y a pas pire cynisme.
Dans ta "déclaration pour le 22 avril", tu t’adresses aux hommes, femmes et enfants de bonne volonté. De qui parles-tu?
J’ai envie de faire appel à la meilleure part de nous-mêmes. Je pense qu’en se mettant au service du bien commun, on touche cette part de nous. Il y a des esprits cupides en ce moment qui ont énormément de pouvoir et qui prennent les décisions. Et ceux-là, à mon avis, sont habités par une mauvaise volonté. Alors je fais appel à tous les autres qui ont soif d’un plus grand partage de la richesse.
Nous serons là, dans la rue, le 22 avril. Et le 23, qu’est-ce qu’on fait?
Qu’est-ce qu’on fait le 23? On reprend foi peu à peu en notre pouvoir collectif. On retrouve la confiance qu’on a perdue dans les autres. C’est en se faisant confiance, à force de sonner la cloche, qu’on va réveiller un sens de la communauté qu’on a trop mis de côté.
l’amitié est une bien belle promesse quand vient le temps de rêver ensemble.Mais vous est-il déjà venu à l’esprit quelle peut aussi s’avérer le pire ennemi du libre penseur?
J’espère que le 22 avril 2012 le monde sera solidaire etqu’il marcherons ensemble pour tout ce qui se passe présentement dans notre sociétée ,la démocratie ,manque de respect envers les jeunes étudiants etc etc
John Charest tu n’a plus les mains sur le volant il est le temps que tu donne ta place
J’y étais et c’était SPECTACULAIRE !!!
Je suis brésilien, vous canadiens avez de la sort. Ici, au Brésil, on a pas de confience en aucun politique. Il paraît qu’ils tous sont venais.
Celui ou celle qui a un petit peu de pouvoir veut en priorité…garder son petit peu de pouvoir…
Et en deuxième lieu augmenter un petit peu son petit peu de pouvoir!
Le bien commun passe loin en bas de l’échelle des priorités politiques d’un parti -« au pouvoir » ou avec un petit peu de pouvoir dans l’opposition.
Le bien commun ,le gros bon sens , la « planification stratégique » et les priorités se retrouvent au niveau de la philosophie des parties politiques mais rarement dans les actions immédiates d’un gouvernement en crise-(J’ai seulement mis un « S » )
Plusieurs étudiants(Pour dire le moins)n’ont pas respecté les injonctions reconnaissant le droit à d’autres étudiants d’avoir leurs cours d’étude.Plusieurs étudiants ont fait la casse pendant leurs manifestations et parfois même des casseurs se sont joints aux étudiants sans que ceux -ci puissent les empêcher de sacager.
C’est ce que les médiats ont montré.
Le public est moins impressionné par les manifestations pacifiques à Québec et en Outaouais que celles qui montrent des étudiants qui lancent des roches ou qui cassent des vitrines.
La répression de la police est discutable mais si j’étais policier c’est certain que je prendrais moins de temps pour viser après avoir reçu une balle de billard à la tête!
L’anarchie menace le pouvoir d’un gouvernement.
Nous ne sommes pas en Syrie; il n’y aura pas de guerre civile.
J’espère que les étudiants vont se joindre à un vrai parti politique ,vraiment discuter du « Bien commun » et voter!
Vous vous êtes bien fait assimiler par ce que les médias, au service d’un gouvernement corrompu, vous ont martelé le crâne sans relâche durant la crise étudiante. Le problème est bien là, lorsqu’un gouvernement fait dévier les réels débats démocratiques pour montrer -lire amplifier- la violence faite dans les manifestations. Bien-sûr, que vous êtes contre la violence. Mais êtes-vous également pour une plus grande accessibilité à l’éducation? Étiez-vous là dans la rue ou dans les assemblées lors de cette lutte dont vous ne comprenez rien? Combien de fois avez-vous entendu parler de «ce» débat aux nouvelles? Les plus pauvres ne feraient pas leur juste part en payant pour les plus riches, qui d’ailleurs ne paient même pas leur «juste part. Jusqu’où êtes prêt à aller pour conserver une société en harmonie, uniforme et obéissante à un gouvernement qui devrait nous représenter et nous éclairer sur de meilleurs choix de société? Jusqu’à présent je n’ai vu que de la désinformation et une tentative d’éliminer ceux qui font leur devoir de citoyen. Vote pour le moins pire tous les quatre ans puis ferme ta gueule, seule l’élite sait ce qui est bien pour la société.C’est du moins ce qu’ils veulent nous faire croire.