Jeune Capitale : Jeune Capitale: faire sortir le vote de la jeunesse
Société

Jeune Capitale : Jeune Capitale: faire sortir le vote de la jeunesse

Avec un taux de participation aux élections estimé entre 20 % et 30 %, la plus jeune tranche d’électeurs est loin de faire bonne figure. C’est pourquoi la Confédération des associations d’étudiants et étudiantes de l’Université Laval (CADEUL) a mis en branle un projet multiplateforme pour convaincre les étudiants d’aller voter aux élections municipales du 3 novembre prochain. Nom de code : Jeune Capitale.

Assaut des réseaux sociaux

En cours depuis un mois déjà, l’initiative de la CADEUL est partout ou presque : sur Twitter , Facebook, le Web , les babillards, les affiches Zoom Média, même les napperons au Pub de l’Université et avant les projections au Cinéma Le Clap. C’est que Jeune Capitale a le mandat de rejoindre les jeunes, partout où ils sont, et surtout des jeunes différents.

«Ce n’est pas vrai qu’ils forment un groupe monolithique qui parle et pense de la même façon, il faut donc s’assurer de toucher tout le monde», précise le président de la CADEUL, Guy-Aume Descôteaux. «On voulait faire une campagne punchée à Québec, qui interpelle directement notre public cible.» Sur le microsite Rajeunis la vieille Capitale , on peut même consulter en direct des fils d’actualité Twitter avec des mots clés reliés à la campagne électorale comme #mun2013, #villequebec et #PolQc. Ou comment s’informer d’un seul coup sur les enjeux du jour.

La campagne de Jeune Capitale ne se joue pas que dans les médias, sociaux ou pas. Il y a aussi de l’action concrète sur le terrain. Les organisateurs font la promotion du vote par anticipation, car «plus les gens attendent pour aller voter, plus y a de chances qu’ils oublient, qu’ils passent tout droit, et on veut contrer ça», explique le président de la CADEUL. L’équipe travaille aussi avec les bureaux de révision des listes électorales afin d’inscrire les étudiants sur les listes directement sur le campus.

De l’importance du vote

Le plus grand défi de Jeune Capitale est de convaincre les jeunes que le municipal est un palier important. L’un des axes de la vidéo produite par la CADEUL afin de présenter le vote comme un geste décisionnel, «c’est d’expliquer que le municipal est un palier important. Ce n’est pas parce que c’est le plus bas dans l’échelle et que les budgets sont moins grands qu’il ne compte pas», poursuit M. Descôteaux. C’est là l’argument de Jeune Capitale : les élections municipales permettent de choisir qui prend les décisions qui auront un impact direct sur le quotidien des jeunes, notamment à propos de la culture, du transport en commun et du logement.

 

Malgré les prises de position déjà énoncées par la CADEUL à ce sujet, Jeune Capitale est une initiative apolitique. «Le but n’est pas de convaincre de voter pour un parti, mais d’augmenter la participation. Une hausse a été constatée aux élections provinciales, et nous espérons que c’est une tendance qui va se poursuivre au provincial», souhaite M. Descôteaux. «Aller au-delà de 30 %, et donc changer de dizaine, ça serait une bonne nouvelle!»