BloguesAlcatraz... pas de «T»

La mort de Jack Layton…

Il y a un an, mon politicien préféré décédait. Jack Layton succombait vraisemblablement d’un cancer, sans que les détails exacts de sa mort soient révélés par sa famille. Au-delà de la mort, le débat se ravive : la santé d’un politicien est-elle une information qui devrait être connue du public?

Dans un article d’Helen Branswell, le Dr. Lawrence Atman, du New York Times explique : «Je pense que, pour le Times, il s’agit d’une information que le public a le droit de connaître, a-t-il déclaré à propos de l’état de santé des politiciens. Aucune maladie ne devrait empêcher quelqu’un de se présenter aux élections. Mais c’est au public de décider si cette maladie peut influencer la capacité d’une personne à s’acquitter de ses responsabilités ou si la personne devrait être élue.»

Outre le débat sur sa santé, il reste un vide : l’absence d’un politicien qui a su rendre la politique noble. Je ne suis pas la seule à y avoir cru. Jack n’était pas qu’un bon Jack. Il symbolisait ce que plusieurs attendent d’un politicien.

Lors de sa mort, j’ai exprimé ce que je ressentais dans un commentaire sur lapresse.ca. Je le reproduis ici, car un an plus tard, je ne crois pas pouvoir rajouter à ce que j’ai déjà dit. Et, un an plus tard, j’y crois encore, à mon rêve. Le voici :

J’ai un rêve :

Le rêve qu’un jour, tous les politiciens de ce monde soient bienveillants, généreux, à l’écoute de la population. Que ceux-ci ne pensent qu’au bien-être des citoyens ainsi que de leur pays. Que l’environnement prime sur les profits des pétrolières. Que les étudiants, les aînés et les familles, tous les citoyens puissent vivre dignement. En regardant les hommes politiques du monde d’aujourd’hui, il n’y en avait qu’un seul qui pouvait être à la
hauteur de mes attentes : Jack Layton.

Alors qu’ailleurs, la population lutte pour se débarrasser de ses politiciens ingrats, nous venons de perdre le meilleur que nous avions. Ce rêve, je ne dois pas être la seule à l’avoir fait : le Québec en entier a été conquis par sa ferveur. Pour une fois, du moins depuis longtemps, nous n’avons pas voté contre un parti, mais pour un idéal. Une personne passionnée, honnête, qui méritait notre vote et nous a insufflé une volonté de s’intéresser à la politique.

La vague orange a submergé tout sur son passage, entraînant les foules de toutes sphères confondues: des indépendantistes aux gens de droite, en passant par les libéraux. Les riches et les pauvres, les jeunes et les moins jeunes, les célébrités et les gens «normaux » : tous ont entendu l’appel de Jack Layton. Cette élection, c’était la nôtre! Jack Layton était un homme de coeur, de vérité, possédant un charisme inégalable. Il nous a malheureusement quittés. Sa passion pour la politique survivra-t-elle en ses députés? Son parti pourra-t-il subsister sans son leader? Je l’espère de tout mon coeur. Car ce que pourquoi Jack a vécu vaut la peine d’être perpétué.

Le passage de Jack Layton sur cette terre fut trop bref : si peu d’hommes et de femmes peuvent marquer ainsi l’Histoire d’un pays. Une chose est sûre, c’est qu’on peut se vanter, en tant que Canadiens : « Nous, nous avons connus un bon Jack… »