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Dans l’univers d’une photographe passionnée

Isabelle Matte apprécie photographier les mariages, demandes qu'elle recoit avec plaisir. http://mattephoto.ca/wp/

 

Faire de la photo, c’est bien plus que de pointer sa caméra sur l’image désirée et peser sur le « piton ». Un vrai bon photographe doit tenir compte de plusieurs facteurs : lumière, réglages, sujet…
J’avoue admirer les « vrais » photographes, les pros de la photo. L’émotion derrière certaines images, des histoires qui se racontent, des regards qui parlent silencieusement, un geste figé dans l’éternité. La photographie, c’est un art véritable. M’intéressant à en apprendre plus, j’ai questionné Isabelle Matte, que j’admire autant pour son originalité que sa versatilité, son grand talent et sa capacité à captiver l’œil.

On ne nait pas photographe, on le devient?

« J’ai suivi mon premier vrai cours à l’âge de 16 ans, m’a raconté Isabelle Matte, photographe professionnelle. Je ne savais pas du tout comment faire. Mais nous avons appris à travailler manuellement notre vitesse, notre ouverture, nos ISO. »

Isabelle n’a pas décidé sur un coup de tête qu’elle deviendrait photographe. « Au cours des ans, j’ai également suivi plusieurs cours avec des professionnels. Officiellement, j’ai ouvert mon studio il y a 6 ans. J’ai touché à vraiment tous les styles, ce qui m’a permis justement de découvrir ce que j’aimais le mieux faire et non. »

« En fait, ajoute-t-elle, je n’ai pas décidé d’être photographe. Je crois que c’était quelque chose en moi depuis mon jeune âge. Prendre des photos fait partie de ma vie depuis toujours. »

Nous connaissons tous des personnes qui ont des caméras greffées aux mains et qui se passionnent pour la photographie. Sont-ils nécessairement « photographes » pour autant? Peut-on s’autoproclamer photographe, car on prend des milliers de photos chaque année?

« Avant de porter le titre de photographe, il y a eu tout un cheminement personnel et professionnel à accomplir, m’avoue Isabelle. Pour ma part, ça a pris plusieurs années avant de me sentir à l’aise de porter le nom de photographe professionnelle. Avoir confiance en son talent, ce n’est pas inné. Des essais et erreurs, il faut en faire pour devenir plus solide! »

L’évolution du domaine de la photographie

En 2012, tout le monde à une caméra. Mais la demande d’un photographe professionnel pour immortaliser un moment spécial, par exemple, demeure. J’ai demandé à Isabelle quelles demandes étaient les plus populaires désormais. « Les séances familles, maternité et les mariages, me répond-elle. De plus en plus, je reçois aussi des demandes boudoirs. Le boudoir c’est une séance en sous-vêtements, c’est « sexy » et féminin, sans être vulgaire. Toutes sortes de raisons apportent les femmes à vouloir une séance boudoir : pour se sentir femme, pour leur conjoint, après un accouchement, une perte de poids… »

« Et aussi surprenant que l’on puisse penser, poursuit-elle, je reçois beaucoup de demandes pour des mariages. Je crois qu’au fil du temps, c’est une des choses que j’aime particulièrement. J’aime capter les moments d’émotions pures, être celle qui détiendra ces images d’une des plus belles journées de leur vie. C’est un grand privilège que d’être la photographe élue lors d’un mariage. »

Et, la photographe, qu’est-ce qui la branche? « J’avoue avoir un gros penchant pour la photographie de spectacle, s’enthousiasme Isabelle. J’adore les jeux de lumière et surtout les émotions qui en ressortent. J’aime aussi beaucoup la photographie urbaine. Les couleurs et les graffitis, c’est un peu ma signature. Je n’aime pas les clichés “Sears”. Il faut que ça bouge, que ce soit vivant et créatif! » Bref, à son image!

Une image vaut mille mots

« La beauté d’une capture est ce qui m’a attirée vers la photographie, rêve-t-elle. Un instant qu’on immortalise. D’être assis et de revoir certaines images, moi ça vient me chercher. La photographie c’est un milieu vaste; le portrait, le photojournalisme, le mariage, le spectacle. Quand on revoit ces images et que ça vient nous chercher par un sourire, une larme, que l’on en devient nostalgique, c’est qu’on a capturé une émotion à travers notre photo. Être photographe, c’est être passionné, souligne la photographe. C’est être artiste. Comme tous les artistes, il m’arrive souvent de mettre en doute mon travail, de me comparer à d’autres, de me trouver moins bonne, de me questionner… Ça dure quelques heures, quelques jours, quelques semaines, voire des mois. Mais lorsqu’on a la « vibe » en nous, ça finit toujours par revenir. »

Pour jeter un coup d’oeil à l’univers d’Isabelle Matte, http://mattephoto.ca/wp/ Quelques-unes de mes photos préférées s’y retrouvent!