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Anik Jean lance son album en grand

 

J’ai découvert, lors du lancement du lancement de son dernier album, une Anik Jean que je ne connaissais pas. En fait, 4 personnages qui m’étaient inconnus : Alex, Norma Jeane, Ivy et Kina. Et, Anik Jean… Je la revois, gorge nouée, incapable de prononcer une parole de la chanson Schizophrène, coécrite avec Lynda Lemay, combattant les larmes devant un public de plus de 200 personnes. La chanson est un hommage à son frère décédé.

C’est la femme qui j’ai aperçu, au-delà des personnages, habillement campés par l’artiste. C’est la femme, au-delà de la scène, des changements de costumes, des perruques, des artifices, au-delà de la musique. Alors, j’ai deviné la démarche derrière l’album et le spectacle. Le message lancé malhabilement quelque temps plutôt. Et j’ai eu envie de lui dire : « comment ne pas te pardonner? »

Habitant ses personnages avec brio (la veille, elle a fait une répétition générale de 10 heures!), on croit à Alex, Norma Jeane, Ivy et Kina, les quatre personnalités différentes de l’auteure compositrice-interprète. Je dis les siennes, car si elles ne font pas partie d’elle, Anik Jean devrait franchement considérer une carrière d’actrice!

4 personnages, 3 chansons chaque, 9 titres et 1 rappel en 75 minutes. Ivy, qui partage des airs de famille avec Jessica Rabbit, a offert un Je suis junkie de toi sulfureux, Norma Jeane, la belle blonde a plu avec sa version de Oh mon chéri, Alex a clâmée être une Bad Bad Girl et ma préférée, Kina, la « justicière de l’ombre » avec son Fuck le dance.

Les changements de temps se sont effectués naturellement, aisément. Des pièces musicales, interprétées par d’excellents musiciens ponctuaient les métamorphoses. Et la foule était au rendez-vous : ouverte, dynamique, humoristique. Si Anik Jean est une bête de scène qui aime son public, son public le lui rend bien.

Malgré la rapidité du spectacle (75 minutes en comptant l’entracte) et le son parfois douteux, les amateurs seront certes ravis de ce nouveau spectacle, mis en scène par son mari, Patrick Huard.

Je disais donc que j’ai découvert une Anik Jean que je ne connaissais pas. Je l’aurais cru plus énergique, plus trash, n’ayant jamais assisté à un de ces spectacles. Mais c’est une femme que j’ai aperçue, et je ne suis pas déçue de cette découverte.