Osheaga 2017 : chantons sous la pluie
Dame Nature était certainement la tête d’affiche hier à Osheaga. Elle nous a servi tout un cocktail météo de pluie et d’orages, détruisant sur son passage mon cœur de mélomane qui souhaitait tant voir une jeune musicienne du nom d’Angel Olsen.
Je suis arrivée sur le site vers 14 h et des poussières, telle une touriste qui découvrait une ville pour la première fois. Car, je vous le rappelle, Osheaga a déménage sur l’Île Notre-Dame cette année. Après avoir bravé la foule et t trouvé mon chemin après la lecture d’un nombre incalculable de pancartes, je me suis trouvée ZE spot, tout en comptant les minutes avant de voir Angel Olsen pour la première fois, qui devait se pointer sur scène à 14 h 45. C’est là que Dame Nature a décidé de pleurer sa vie. Et elle était en beau joualvert, partageant son mécontentement à la foule qui ressemblait étrangement à des filtres Snapchat. 15 heures. Pas de nouvelles. Qu’une simple annonce sur les écrans nous annonçant que la programmation est mise sur pause à cause du mauvais temps. Comme si je ne le savais pas déjà. 15 h 15, 15 h 30. Les techniciens s’affairaient à nettoyer la scène, mais surtout, à retirer tous les instruments. On comprend donc qu’Angel Olsen ne fera pas son spectacle après tout. Mais, en passant, l’application d’Osheaga ne nous a jamais informés d’une annulation de son spectacle. Frustration.
En compagnie de collègues, je me suis dirigée vers la Scène Verte Sonnet pour aller voir De La Soul. Il pleuvait encore. C’était déprimant. Coup de théâtre, l’application nous informe que De La Soul ne serait pas à Osheaga à cause de problèmes de transport imprévus. On présume que c’est un problème aux douanes, car NoName a également annulé sa présence. Non, mais quel début de journée de merde. BadBadNotGood, qui devait jouer en même qu’Angel Olsen, a donc remplacé De La Soul. Le spectacle offert par le groupe torontois était sympathique, nous offrant même des reprises funky de Seven Nation Army des Whites Stripes et Thunderstruck de AC/DC, mais le highlight de ce spectacle étant sans contredit l’arrivée du soleil.
J’aime beaucoup la musique de Sampha, mais je dirais que je préfère l’entendre sur disque plutôt que sur scène. Peut-être serait-il bon de le voir dans une salle intérieure, plus intimiste.
Je connaissais Car Seat Headrest un brin, juste de nom en fait, mais je n’avais pas encore pris le temps d’écouter leurs chansons. Je pensais donc me rendre à la Scène de la Rivière Virgin Mobile pour voir Tove Lo (un petit peu de pop, ça ne fait pas de tort), mais je suis restée avec mes collègues pour voir le trop court spectacle du groupe de Seattle. La meilleure décision de la journée. Wow, je n’avais pas eu autant de plaisir dans un show d’indie rock depuis Cloud Nothings à la Casa Del Popolo. Mais bon, je ne vois presque plus de spectacles, alors ma critique est à prendre ou à laisser. Et Drunk Drivers? Wow. Quelle bombe de toune. Je serais vraiment partante de les revoir prochainement en spectacle.
Le ventre s’est mis à gargouiller, mais je me devais d’écouter un petit bout avec Belle & Sebastian, groupe phare de ma vie de jeune adulte. Quelle bande de joyeux lurons. 3-4 chansons de pur bonheur dont Sukie in the Graveyard.
Une bonne marche sous la pluie (encore!) pour voir MGMT, des habitués du festival. La foule (et moi-même!) étions bien contentes d’entendre les classiques Electric Feel, Time to Pretend et Kids. Et le reste du set était aussi excellent.
Mes souliers étaient trempés à la lavette et mon imper ne tenait plus la route. Le bordel quoi. Le sol était boueux, visqueux, dégueux. Une chance que Justice était là, armé de ces multiples haut-parleurs Marshalls et de sa décapante musique électro pour me faire oublier tous mes tracas du moment.
Pluie, pluie, bla bla, pluie, pluie. Boue. Je grelotte. Je suis tannée. Mais Lorde monte sur scène, chargée à bloc, elle qui n’avait pas pu faire son spectacle durant Lollapalooza la veille. Comme vous le voyez sur la photo ci-dessous, elle est arrivée sur scène avec un parapluie, telle une Mary Poppins des temps modernes. Elle a servi un bon mélange de ses deux albums, avec Royals, Team, Perfect Places, The Louvre, Liability et Green Light. Tove Lo est montée sur scène pour Homemade Dynamite. Mais ce que j’ai surtout aimé, c’est cette sublime reprise de Bloody Mother Fucking Asshole de Martha Wainwright. Une exclusivité osheagienne de la Néo-Zélandaise.
Allez, je repars sur l’île, munie cette fois-ci de nouvelles bottes Doc Martens, de mon imper un peu plus sec et de mon sac à dos. À bientôt.