Osheaga 2017 : un samedi beau et chaud
Le soleil était au rendez-vous hier pour cette deuxième journée d’Osheaga. Malgré les quelques annulations, dont Lil Uzi Vert et Georges Ezra, il y avait une belle brochette d’artistes présente sur l’Île Notre-Dame. Résumé d’une journée qui a passé beaucoup trop vite.
JAIN
L’auteure-compositrice-interprète française était en feu hier, elle qui interprétait le 200e spectacle de sa tournée post-Zanaka. Lorsqu’elle entrée en solo sur scène, je vous avoue que je craignais d’assister à un spectacle un peu terne voire amateur. Je me suis royalement trompée, car ce fut l’une de mes performances préférées de la fin de le semaine. Sa joie de vivre était contagieuse, j’ai eu un plaisir fou à danser aux sons de Makeba, Dynabeat, Heads Up et Imposter Gadget, basée sur la chanson thème d’Inspecteur Gadget. Elle nous a également offert une nouvelle chanson intitulée Paris, composée en novembre 2015 suite aux attentas dans la Ville Lumière. Mon moment préféré fut sans contredit lorsqu’elle a échantillonné trois personnes dans la foule pour donner une petite touche osheagienne à son succès Come.
LIAM GALLAGHER
Entre collègues des médias et amis mélomanes, ça jasait pas mal de Liam. C’est que, voyez-vous, le plus colérique des frères Gallagher a interrompu sa performance à Lollapalooza, quittant la scène après 20 minutes, de quoi irriter les fans qui n’étaient pas trop contents disons. Je me sentais comme dans The Price is Right, avec tous ces paris qui variaient entre 8 et 22 minutes environ. Allait-il battre un nouveau record en nous offrant un coït interrompu musical encore plus court qu’à Chicago? Faut croire que Liam était de bonne humeur, car il est resté pour la durée entière de son set de 45 minutes. On a eu droit à pas mal d’Oasis, avec Rock n’ Roll Star, Morning Glory, Be Here Now et Wonderwall en guise de conclusion. C’était efficace à souhait, mais, comme j’expliquais à mon nouvel ami Mathieu, Liam, c’est comme Kanye. Sapristi qu’il est arrogant et fendant, il m’énerve avec son attitude d’anarchiste-punk qui tombe plus dans l’art d’être diva qu’autre chose. Mais la musique est excellente. Une chance car sinon ma critique ne parlerait que d’un gars hyper narcissique qui porte un trenchcoat à 30 degrés Celsius et qui joue des maracas sur le neutre.
BROKEN SOCIAL SCENE
Je pensais vraiment avoir plus de fun pour le retour de BSS. Après tout, ils ont déjà offert des prestations plus mémorables dans le passé. Ils avaient l’air d’avoir du plaisir, heureux de piger autant dans les classiques comme 7/4 Shoreline et Anthems for a Seventeen Year Old Girl que les nouveautés telles que Halfway Home. Mais le courant ne passait pas entre le groupe et moi. Merci bonsoir, on va voir ce qui se passe ailleurs sur le site.
Le temps passe vite, faut reprendre ses forces avant les grosses pointures de la soirée. Je passe en coup de vent devant Danny Brown et Petit Biscuit, deux artistes en plein contrôle de la situation, au plus grand bonheur des fans qui sautaient et se trémoussaient aux sons de leurs excellentes offrandes musicales.
MAJOR LAZER
Quand je vois le classique trois gars qui rappent avec une horde de filles qui twerkent sur le stage, disons que je trouve ça un peu cliché et même ennuyeux. Faut avouer par contre que les gars de Major Lazer savent mettre le party dans la place. C’est foutrement efficace. Et au final, si j’avais les habiletés pour le faire, j’aurais moi aussi twerker abondamment.
MUSE
Dans cette marre de groupes rock qui flirtent avec l’arena rock, l’électro et autres genres musicaux, Muse est sans contredit celui qui ne déçoit jamais sur scène. Qu’on aime ou non le virage plus électro, il y a de quoi de grandiose, d’épique à voir le trio britannique en concert. Je préfère de loin voir le groupe dans un endroit comme le Centre Bell, avec une mise en scène à grand déploiement, mais je ne me lasserai jamais d’admirer le travail de ses trois musiciens déchaînés et passionnés qui nous font passer un moment complètement déjanté en leur compagnie.
NICOLAS JAAR
Quelle belle façon de clore ma venue à Osheaga qu’avec cet artiste prodigieux. Je n’ai pu qu’entendre que trois chansons, mais ce fut suffisant pour m’immerger dans son univers musical et de quitter le spectacle avec le sourire fendu jusqu’aux oreilles.
Allez Osheaga, on se quitte pour mieux se revoir l’an prochain! Je vous quitte aux bons soins de mes collègues qui vous parleront de la dernière journée du festival!