Gil Courtemanche |
Gil Courtemanche, journaliste et auteur d'Un dimanche à la piscine de Kigali, prononçait une conférence samedi dernier au congrès annuel de l'Association des journalistes indépendants du Québec.
Dans mon carnet, j'ai noté:
Gil Courtemanche, à propos du journalisme: "Le journalisme actuel, lorsqu'il parle de politique, contribue à raconter des mensonges. […] Que des dictateurs soient nommés présidents par des journalistes, alors qu'ils sont des assassins [tout ça sous le couvert d'une prétendue objectivité], c'est une honte. […] C'est pourquoi je ne ferai plus jamais rien d'autre que de la fiction et de l'humeur."
C’est aujourd’hui qu’on se rend compte que l’information est vraiment censuré! Le journaliste moyen utilise effectivement le titre ou la fonction d’une personne pour la dénommée plutôt que l’adjectif pouvant qualifier ses gestes! Bravo pour l’immunité diplomatique! C’est alors que les journalistes qui osent se tournent vers la fiction ou le billet d’humeur pour respecter une certaine intégrité de la vérité qu’ils veulent dénoncer. C’est à se demander si, bientôt, les journaux ne seront pas remplis que de fiction formative et si les films de fiction ne récèleront pas une certaine vérité informative. Comment alors blâmer la population d’avoir un certain engoûment pour les ouvrages tel que Da Vinci Code, et d’ainsi vouloir creuser plus loin? Le meilleur reste peut-être de tout lire et de se faire son propre opinion basé sur la moyenne des propos énoncés…
Gil Courtemanche est le prototype parfait du chroniqueur
qui confond journal personnel et journal d’information.
Quand j’achète « Le Devoir » où il sévit,c’est d’abord pour
m’informer,prendre connaissance des faits qui font la nouvelle,peu importe le sujet.
Je n’ai rien contre les humeurs,mêmes mauvaises,dans la mesure où elles se manifestent à l’intérieur du mandat
du journaliste qui consiste à rapporter des faits avérés.
Et la fiction comme prétexte au travail du journaliste
est une contrefaçon inacceptable qui maquille les faits,les déforment,les font mentir.La plupart du temps
pour servir les intérêts idéologiques de son auteur.
Lorsque Courtemanche affirme ne vouloir faire désormais que
de l’humeur et de la fiction dans ses chroniques ,il se
peinture dans le coin de plus en plus ratatiné de son
mépris du monde réel.Il se transforme en exilé de
l’intérieur,infréquentable,en ce qui me concerne,et incom-
pétent aux yeux des vrais journalistes,je le crains,qui
se cassent les couilles quotidiennement sur le terrain
dans le but justement de mieux nous aider à séparer le vrai
du faux.
Ce genre de chroniqueurs, malheureusement en pleine
expansion dans nos journaux,en viennent rapidement à tous
se ressembler,par une mauvaise humeur si répétitive qu’elle
se transforme sous nos yeux en mauvaise foi grotesque,de nature à éloigner de plus en plus de lecteurs à l’esprit
critique.
Pas de quoi se péter les bretelles à coup de chiffres
trompeurs comme viennent de le faire les trois quotidiens
montréalais.
C’est pas parce qu’on les lit qu’on les aime.Bien au contraire!