Un truc assez intéressant que le "courtier en information", Influence Communication, réalise chaque semaine pour Infopresse: le top 5 de l'actualité. Ou plutôt, la mesure du poids médiatique des cinq sujets les plus couverts par les médias québécois.
Ainsi, la semaine dernière, nos médias ont été préocuppés par la présence canadienne en Afghanistan, puis par le Mont Orford (qui se retrouve pour une huitième semaine au palmarès!), par le métro de Montréal, le film Da Vinci Code et l'affaire Norbourg…
Je me suis toujours posé la question, pourquoi certains sujets vivent l'enflure médiatique alors que d'autres (à mon avis tout aussi importants) n'aboutissent jamais dans les oreilles des médias? Pourquoi?
Il y a les spécialistes des relations publiques, bien sûr, qui malheureusement dictent souvent la plume des journalistes. Mais il y a certainement plus. Pourquoi certains sujets sont sur-médiatisés et d'autres sous-médiatisés?
Vaste question. (Je ne pourrais pas me poser des questions simples une fois de temps en temps?)
C’est du sensationalisme au goût du jour. Un jour vanille, un jour chocolat, etc.
Prenez-vous un chausson avec ça?
😉
Il y a de ces phénomènes inexplicables. Comme me l’expliquait un vétéran des médias, cet essaim de tites mouches fatiguantes qui fait du surplace au-dessus d’un lac se déplace soudainement à 2 mètres à droite, puis d’un mètre en avant, toujours sans aucun vent: pourquoi? Il n’y pas de mouche « leader » dans la gang, à ce qu’on sache. Pourtant, elles se suivent et se déplacent d’un point A au point F sans aucune ligne de pensée ou raison apparente.
Ainsi vont les journalistes.
Ils se relaient les uns les autres sur la nouvelle qui fait parler et après en avoir extrait toute la susbtantifique moelle, ils se jettent sur autre chose.
L’importance de l’enjeu n’est pas un critère, c’est l’intérêt public qui prime: si tu étais un chef de pupitre et que tu avais à choisir entre le gars qui bloque le pont et la nappe phréatique qui est à sec en Montérégie, ton choix serait celui qui suscite spontanément le plus de réactions: le gars sur le pont.
Il y a aussi toute la question de la paresse, du manque de temps et du manque de culture des journalistes: plus le sujet est simple, plus il sera traité (da Vinci Code n’en est qu’un exemple…).
Mais les changements climatiques, les inégalités sociales, wôôô les moteurs… Trop compliqué, on a pas le temps! Le communiqué du Groupe Anti-pauvreté va faire l’affaire en masse…