De quoi faire mentir ceux qui prévoient la disparition prochaine des journaux.
Le Devoir déclarera à ses actionnaires un bénéfice net de 512 481$ à son assemblée annuelle.
Quoi? Vous pensiez que Le Devoir frôlait la faillite because la concurrence des deux mastodontes que sont le Journal de Quebecor et La Presse-Gesca? Semble-t-il que non…
Cette augmentation du bénéfice net s'explique par une hausse des revenus tirés de la diffusion du journal dans sa version papier ainsi que du site Internet ledevoir.com et grâce à un contrôle serré des frais d'exploitation.
Paul Cauchon, journaliste au Devoir, me disait hier que son journal était celui qui comptait le plus d'abonnés Internet au Canada. En effet, si l'accumulation de papier ne vous intéresse pas, vous pouvez vous abonner à une version électronique du journal. Pour Le Devoir, ça ne coûte pratiquement rien d'offrir ce service.
J'aurais aimé pouvoir comparer les bons résultats du Devoir à ceux du Journal de Montréal ou de La Presse.
Sauf que ceux-ci, à moins que je ne me trompe, ne sont pas rendus publics. Si quelqu'un connaît les bénéfices nets de La Presse ou du Journal de Montréal, écrivez-moi! Éclairez ma lanterne!
Donc « Le Devoir » est dans « le vert ».
Cela en fait-il pour autant un bon journal?
Si « Le Devoir » disparaissait demain matin,la terre
arrêterait-elle de tourner?
Ou serait-il assez vite remplacé par d’autres journaux,
plus diversifiés,moins encabanés que lui dans ses biais
idéologiques(altermondialisme creux,élitisme culturel,
écologisme vert foncé,etc)
Des journaux comme « Voir » ou « Ici » où on peut se parler
dans le casque,dans les forums,les courriers du lecteur,
sans se faire censurer,parce qu’on parle franc,dans la
langue du peuple?
L’utilité réelle du « Devoir »,quel beau sujet!!
Christian Rioux en page éditoriale,est-ce seulement
pensable pour « Le Devoir »?
Si le Devoir fondé par Henri Bourrassa existe toujours en bonne santé financière et augmente son lectorat, c’est que de plus en plus de gens veulent connaître les deux côtés de la médaille en matière d’information. Le Devoir est un des rares quotidiens indépendants dont les journalistes contrairement à ceux de La Presse et du Journal de Montréal ne sont pas tenus à la ligne éditoriale conforme aux intérêts idéologiques et financiers de Gesca et de Quebecor.
On pourrait aussi retenir les périodiques À Babord et L’aut’Journal qui par leur journalisme de combat du néolibéralisme ambiant peuvent également servir d’antidote à la convergence des médias.