BloguesAngle mort

Le principe du nuage de mouches

Une observation lucide de Violaine Ducharme à propos de mon billet portant sur les raisons des enflures médiatiques autour de certains sujets (et l'absence d'enflure autour d'autres sujets)…

Comme me l'expliquait un vétéran des médias, cet essaim de tites mouches fatiguantes qui fait du surplace au-dessus d'un lac se déplace soudainement à 2 mètres à droite, puis d'un mètre en avant, toujours sans aucun vent: pourquoi? Il n'y pas de mouche "leader" dans la gang, à ce qu'on sache. Pourtant, elles se suivent et se déplacent d'un point A au point F sans aucune ligne de pensée ou raison apparente.

Ainsi vont les journalistes.
Ils se relaient les uns les autres sur la nouvelle qui fait parler et après en avoir extrait toute la susbtantifique moelle, ils se jettent sur autre chose.

L'importance de l'enjeu n'est pas un critère, c'est l'intérêt public qui prime: si tu étais un chef de pupitre et que tu avais à choisir entre le gars qui bloque le pont et la nappe phréatique qui est à sec en Montérégie, ton choix serait celui qui suscite spontanément le plus de réactions: le gars sur le pont.

Il y a aussi toute la question de la paresse, du manque de temps et du manque de culture des journalistes: plus le sujet est simple, plus il sera traité (da Vinci Code n'en est qu'un exemple…).

Mais les changements climatiques, les inégalités sociales, wôôô les moteurs… Trop compliqué, on a pas le temps!