Jacques Bouchard, le "B" dans l'agence de pub qu'il a fondé, BCP, est mort à l'âge de 75 ans.
Il est l'auteur du célèbre livre Les 36 cordes sensibles des Québécois.
J'ai eu l'occasion d'échanger avec lui pour mon livre sur le Parc Belmont. Voici son souvenir…
Aller danser au Parc Belmont le samedi soir pour les jeunes « beaux » de dix-sept ou dix-huit ans que nous étions se voulait une soirée exceptionnelle. On dansait le jitter-bug, le mambo, le cha cha et le slow. Le slow nous permettait de classer les jeunes filles en trois catégories : difficiles, moyennes et faciles. Danser collé ne s'apprenait pas du jour au lendemain : il ne fallait pas avoir la main trop chercheuse. Juste un tout petit peu. Heureuse époque où les femmes adoraient se faire conter fleurette et se laisser désirer. Tout s'arrêtait à minuit, à la fermeture du parc ; les danseurs se retrouvaient dans le tramway qui menait à Snowdon. C'était votre dernière chance de conquérir la belle Cendrillon.
Sur le site Des Notables, mis sur pied par Alain Richard, un autre publicitaire autrefois proche ami de Jacques Bouchard, vous trouverez quelques informations moins bucoliques à propos du publicitaire disparu…
Ce que j’ai le plus aimé dans ce texte sur monsieur Jacques Bouchard c’est de réaliser que l’auteur de ce « blog » est aussi l’auteur du livre sur le Parc Belmont. Mes excuses de ne pas m’en être apperçu avant et un « gros merci » pour votre magnifique livre. C’est vraiment le même gars; eh ben dis donc! Cool!
La fameuse catégorisation facile, moyenne et difficile est encore en vogue. À chaque fois qu’un de mes copains utilisent ce type de qualificatif, j’ai des frissons. Les femmes difficiles étant considérées hors catégorie, soient appartenant à une classe élite particulière, innaccessible tandis que les femmes faciles sont disponibles, abordables, ouvertes comme des guichets automatiques. Tout de même surprenant que l’usage de cette catégorisation parmis les gars soit encore utilisé après tant d’avancée au niveau des relations hommes/femmes.
Le commentaire de M. Bouchard à propos de la main chercheuse durant les slows est à tordre de rire. La réalité des soirées dans les discothèques a bien changé aujourd’hui. Les slows ont été rayés de la carte et remplacer par des tounes chargées de contenu sexuel. Ajoutez-y des rythmes psychédéliques et de la mousse (foam party) et là vous êtes en business.
J’aimerais bien retourner à l’époque des mains baladeuses. Aujourd’hui, les filles doivent être prêtes a repousser les envahisseurs trop insistants sur la piste de danse. Des gars qui se collent, qui touchent, etc., sans y être invités. PATHÉTIQUES LES GARS ! Dans les bars, le respect du sexe opposé est difficile à cerner. À dix milles lieux de la main baladeuse mais encore la même catégorisation. C’est pour quand l’égalité des femmes? Elles sont encore perçues comme des objets, de la marchandise, et ce, malgré les dites avancés. Plus on avance, plus on recule.