Avant d'aller au bois, je me suis payé un petit ménage de mes carnets. Sachez-le, je passe le plus clair de mon temps à gratter le fond d'un carnet du bout d'un stylo. Depuis le temps, je dois bien en avoir une cinquantaine de carnets, noircis jusque dans les marges.
Donc, en classant mes carnets, je suis tombé sur un court texte écrit il y a un bout de temps, et qui traduit bien mon état d'esprit du moment. Ne faites pas attention au style, c'est de l'écriture automatique…
On se souille de mots, d'information, d'analyses, de débats, d'entrefilets, d'opinions du lecteur, d'articles people. Trop d'info pollue l'esprit. Tellement qu'il s'encrasse. Il faudrait se taire. Taire les scoops, les faits divers, les déclarations incendiaires, les critiques, les éditos, les billets d'humeur, les enflures cycliques, les entrevues exclusives, les positions et contre-positions, les relationnistes, les chiffres à l'appui, les sources généralement bien informées, les experts en la matière, les répliques de la Mme de la rue Panet, les mal cités, les biens cités, les atrocités. Il faut moins de cette communication qui radote, qui blatère, qui remâche, qui renvoie, qui camoufle, qui entourloupe, qui manipule. Qui pue. Il faut du silence, du rien. Du rien, on en a jamais trop.
« Du rien, on en a jamais trop » …Ce n’est pas rien comme finale de texte avant des vacances!
Dans le bordel compliqué de la société, il fait souvent bon prendre une pause pour remettre les choses dans leur juste perspective.Combien de gens rencontre-t’on qui se sentent mal à l’aise quand le silence s’installe entre deux interlocuteurs? Et pourtant! Le silence ne m’a jamais fait peur, il m’apaise du bruit comme un baume apaise une plaie. Autant il y a de la place pour la musique dans ma vie, autant il faut en faire pour le silence.Je ne suis pas asocial au contraire, je travaille avec les gens.Mais j’ai ce besoin de me retrouver, seul avec l’univers avec rien à « écouter » ou à « voir » mais tout à « contempler » et « sentir ».
Le silence permet de décrocher, de se déconnecter puis de se rebrancher à nouveau avec une nouvelle énergie et de nouvelles assises. It’s so good to feel grounded to the mother earth!
Autant la ville peut nous enrichir,(par ses gens et sa culture)autant elle peut nous appauvrir(par ses pollutions diverses).La nature elle, ne nous appauvrit jamais(ou presque) je trouve.De par ses nombreuses facettes,elle a toujours un spectacle immobile ou mobile, silencieux ou musical à nous offrir pour notre plus grand bonheur.
Et qu’est-ce que le bonheur, sinon des moments furtifs saisis et perçus sans crier gare,comme ça mine de rien. Ici, maintenant.
Je souhaite au titulaire de ce blog de vivre l’instant présent comme le seul qui compte vraiment.Avec un rien dans la tête qui lui dira peut-être:Je suis ici, maintenant, et je suis bien.
Bonnes Vacances!
Je découvre et j’adore! Alors à quand ce retour de vacances?