Avez-vous entendu ce que l'ex-barbu, et ministre libéral, Claude Béchard a dit au Téléjournal ce soir pour critiquer André Boisclair?
"Gouverner le Québec ce n'est pas juste de dire que la santé ou l'éducation, c'est une priorité."
Ironique, non? Les libéraux n'ont-ils pas gagné les élections en 2003 en ne martelant, justement, qu'un seul message: "La santé, la santé, la santé!"
Pour les leçons de "pensée-clip", on repassera!
Ça joue de la baguette, mais d’aucun instrument. Le chef d’orchestre, me direz-vous, a une fonction exemplaire et ô combien importante pour l’ensemble, et je ne dis pas le contraire, or, pour utiliser une analogie bien simpliste, le son qui se dégage d’une symphonie vient de la cohérence de l’ensemble alors que les paroles qui sortent de la bouche des politiciens, de l’incohérence de l’ensemble social. Nous jouons la musique du peuple, notre musique, que nous sommes désespérément tannés d’entendre! Chacun veut son auditoire, et sa baguette.
Derrière les mots, à l’envers des phrases prémastiquées que nous sommes habitués de laisser passer entre nos deux oreilles, se cache un monde complexe d’intentions névralgiques dont la proposition sonnera toujours faux pour moi. Les politiciens, hormis le fait qu’ils ne cherchent qu’à imposer leur vision par un pouvoir auquel nous prenons foi, sont toujours ceints de bons mobiles et de belles inexactitudes morales. Mais qu’en avons-nous à faire si le confort nous comble ? C’est ainsi qu’est régie notre société, et à tous les quatre ans, nous nous déplaçons, difficilement dois-je admettre, pour élire la poursuite de ce confort ou son embellissement, dépendamment de quelle tête d’affiche nous le proposera dans la mesure de nos spécialisations diverses. Santé, éducation, indépendance, charmantes rhétoriques que se plaisent à nous formuler, dans de magnanimes explications, nos gentils politiciens. Pendant ce temps, nos jeunes bouffent des cochonneries en écoutant des films aussi risibles qu’abrutissants tout en étant dépendant, à fort prix, celui de leur existence, d’un mode de vie à la fois nuisible et rempli d’insouciances. Ça fait de bons citoyens, qui ne se posent pas trop de questions importantes, qui paient leurs taxes, leurs impôts, et qui iront voter pour perpétuer ou améliorer un confort qu’on leur a dit qu’il était le summum de l’idéal social possible.
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Travailler, ça fait en sorte que la société fonctionne. Comprendre, ça permet de lui assurer un avenir. Comprenez-vous le travail que vous faites, chers citoyens? Quelles sont les personnes qui nous enchantent de nouvelles musiques? Les chefs d’orchestre et leurs baguettes, ou les compositeurs de symphonies? Ne sous-estimez pas l’instrument social dont vous être le technicien, ne vous laissez pas abrutir par la baguette, ni ne cherchez à vous en emparer. Simplement, sachez comprendre, sachez voir à l’intérieur des mots, à l’envers des phrases. Nous jouons la musique du peuple, notre musique, que nous sommes désespérément tannés d’entendre! Mais changer de partis politiques, c’est tout comme changer de disque, alors qu’il nous faudrait, créatifs et intelligents que nous pouvons être, inventer de nouveaux instruments!
Santé, éducation, indépendance. Pourquoi ne pas déménager l’assemblée nationale dans le chapiteau du Cirque du Soleil? Faute d’avoir un bon chef d’orchestre, on aura de bons clowns qui jonglent avec les mots!
Pensez-y.
Comme pensée-clip il y a mieux.
À l’annonce de l’augmentation de l’électricité,M.Charest nous a dit que nous avons été chanceux de ne subir qu’une partie de l’augmentation prévue.
Est-ce que maintenant on dira qu’on a de la chance que seulement une usine ferme plutôt que deux?