Cet automne, TQS fêtera ses 20 ans d'existence. Ça passe vite 20 ans, non? Pas tant que ça tout de même…
Pour souligner les grands moments de l'histoire de ma chaîne favorite, j'ai pensé vous les résumer dans une sorte de Petite histoire de TQS, pour les nuls…
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Tout a commencé le 7 septembre 1986 par un feu d'artifice et un Guy Fournier arborant un chapeau à plumes de chef indien. La table était mise pour la troisième chaîne généraliste québécoise.
Après un an d'existence, la chaîne était dans le rouge d'une dizaine de millions, ce qui était un moindre mal comparativement au feuilleton La maison Deschênes. Heureusement, il y avait Rock et Belles Oreilles.
En 1988, une guerre larvée entre les deux reines de Quatre Saisons, Michèle Richard et Serge Laprade, divise le Québec et entraîne la mort douloureuse de Garden Party. Il faudra attendre plus d'une décennie avant que Mme Richard revienne à la chaîne, dans le succès critique Les Gingras Gonzalez.
1989 marque un tournant dans l'information à Télévision Quatre Saisons. Dans 100 Limite, le groupe d'humoristes Les Bleu Poudre inventent les "nouvelles commentées", un concept toujours en vigueur dans les bulletins de la chaîne.
Pendant longtemps, les jeux-questionnaires font les beaux jours de Quatre Saisons. Hormis Coup de foudre, malheureusement animé par Yves Gionet, Luc Senay a fait la "split" au générique de La guerre des clans. Donald Lautrec nous a présenté, dans Roue de Fortune, des candidats incapables de trouver le proverbe qui se cache derrière "Pi_rr_ qui r_ul_ n'amass_ pas m_uss_". À Relevez le défi, Gaston Lepage a fait oeuvre de pionnier en présentant des héros ordinaires au peuple québécois: un gros type qui débouche des bières avec son nombril, un autre qui fait du ski-doo en bédaine.
En 1996, l'humoriste Jean-Marc Parent faisait "flasher les lumières" d'un million de Québécois, parmi lesquels on ne comptait pas Franco Nuovo. La même année, Francis Reddy animait Reddy Reddy Go!, un talk-show exceptionnel qui, malheureusement, n'allume chez moi aucune lumière.
En 1997, la Fin du monde est à Sept heures donne des ailes à Marc Labrèche et à Jean-René Dufort. En revanche, l'émission donne aussi à Isabelle Maréchal le goût de quitter le journalisme sérieux. Jour noir pour l'information.
Moins noir, cependant, que l'arrivée de Jean-Luc Mongrain à la barre du Grand Journal, en 2000. Depuis, la majorité silencieuse a une voix qui dit tout haut ce qu'elle pense tout bas (sans vraiment y avoir pensé, d'ailleurs).
Voilà donc deux décennies de TQS. Et j'allais oublier Loft Story… Est-il trop tôt pour remuer le souvenir douloureux de cette télé-réalité? Je crois que oui.
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Trois "jingles" des premières années de Télévision Quatre Saisons (format Mp3)
Votre hagiographie de TQS est tout simplement édifiante. Vous n’avez cependant pas parlé de l’excellent débat – mais ne devrait-on pas plutôt dire foire d’empoigne – de fin de soirée animé ces jours-ci par votre rédacteur en chef… Oubli ?
Personnellement, je souscris entièrement au contenu de votre texte, bien écrit et plein d’humour.
Cependant, je ne peux m’empêcher de ressentir une certaine réticence. Ça fait un peu « élite qui dénigre la culture populaire ». Il ne faut pas non plus tomber dans le populisme, mais je me dis que l’on est toujours le kétaine de quelqu’un d’autre. Peut-être que dans quelques dizaines d’années, les fans de séries comme « 24 heures chrono » ou autres « Soprano » qui semblent être des séries pour gens branchés, feront rire d’eux par les plus jeunes lorsqu’ils reverront les reprises à la télévision (probablement à TQS).
Vous parlez de l’Emission ROUE CHANCEUSE je sais que la maison de production de ce jeu était celle de Donald Lautrec …mais je me souviens pas du nom de cette maison de production…pouvez-vous m’aider dans mes recherches.
Merci