Je bosse dans le joli monde de la télévision depuis quelques semaines. Comme recherchiste pour une émission qui préfère garder l'anonymat.
Moi qui suis de l'écrit, j'apprends jour après jour le langage de la télévision.
J'ai d'ailleurs appris une expression: "le test de la cafétéria".
Définition: si le nom d'un éventuel invité ne risque pas d'être connu des gens qui fréquentent la cafétéria du bureau, mieux vaut ne pas inviter cet éventuel invité. Pas assez connu.
La personne aura beau avoir des idées géniales, un point de vue original, une approche pertinente, si elle n'est pas connue et si elle ne maîtrise pas la "pensée-clip", c'est "meilleure chance la prochaine fois".
Vous voulez passer à la télé? Fréquentez les cafétérias…
Je savais que l’on invitait toujours le même monde pour différentes raisons, dont la fameuse « pensée-clip ».
Mais la théorie de la cafétéria, c’est le comble ! Pourquoi quelqu’un d’inconnu ne « scorerait » pas s’il est pertinent ?
Pourquoi ne pas nommer cette émission mon cher Steve ? Trop honte de travailler à Télé-Québec ?! 🙂
Il arrive malgré tout que certains inconnus fassent leur marques. Par exemple, Fred Pellerin, un gars qui sort de nulle part, s’étais amassé un beau capital de sympathies lors de son passage à tout le monde en parle.
Mais il est vrai qu’une certaine notoriété chez les invités ne nuit pas aux damnés cotes d’écoute.
Mais faut-il ramener tout ça au niveau de la « cafétéria » ?
Les gens sont-ils si peu exigeant qu’il faille leur offrir le plus bas dénominateur ?
J’ose encore espérer naivement que si on propose de la qualité, il y aura un public…