BloguesAngle mort

Maudit qu’on est téteux!

Un article de Mario Girard (La Presse) nous parle de magazines de vedettes. Il y a une différence entre les magazines pipoles de France ou d'Angleterre, qui ne font pas toujours dans la dentelle, et nos petits magazines z'artistiques locaux, qui cultivent le lichage de vedettes…

On ne peut pas se permettre d'être trash ici, dit Suzanne McKenna, éditrice de plusieurs magazines artistiques québécois dont 7 Jours, Le Lundi et Star Système. Quand tu vas au dépanneur, tu peux y rencontrer Guylaine Tremblay. Il y a une chez nous une promiscuité avec les vedettes qui nous empêche de leur offrir le même traitement.

Ce n'est pas hyper-nouveau comme observation. Personnellement, je trouve qu'elle correspond fort bien à ma théorie du « matante-friendly ».

Je répète, pour la cause, les règles à suivre pour être « matante-friendly ». Elles s'appliquent à tous les médias qui souhaitent rallier un vaste public sans trop faire d'efforts.

  • La matante aime la bonne humeur. Elle n'aime donc pas les informations susceptibles de choquer ou bousculer, ce qui lui fait davantage apprécier les sujets inoffensifs, non-controversés.
  • La matante s'intéresse aux domaines qu'elle peut contrôler: le jardinage, la décoration, la cuisine, l'épicerie. L'inconnu lui fait peur.
  • La matante s'intéresse aux petites vedettes locales. Pour elle, le monde culturel québécois se limite aux personnes qui passent à la télé. Ce n'est pas par stupidité: avec toutes ses obligations (jardinage, déco, cuisine, épicerie), la matante n'a tout simplement pas le temps de s'ouvrir à autre chose. De toute façon, l'inconnu lui fait peur.
  • La matante aime rire, mais n'apprécie pas l'humour noir, l'ironie, le sarcasme. Elle dé-tes-te les blagues méchantes, en particulier si elles concernent les petites vedettes.