Je viens de visionner deux épisodes de la nouvelle série de Radio-Canada, C.A.
Gentil comme série.
Mais bon. Je n'ai pu m'empêcher de relever au passage un truc qui saute aux yeux, et pas à peu près: le placement de produits.
J'ignore si la productrice de l'émission (Véronique Cloutier, via sa boîte Novem) a été payée pour placer ainsi des produits dans la série de son chum…
Une liste des marques vues dans les deux premiers épisodes.
- Les condoms Trojan.
- La gomme Dentyne Ice (présentée sous forme de rituel (je vous garde le punch que plusieurs trentenaires célibataires répéteront certainement…).
- Nike (en gros logo sur un t-shirt.
- Réseau Énergie 94,3 FM.
- Century 21 (Deux fois plutôt qu'une).
- Les barres Mars (dans la réplique "Je suis comme une barre Mars. Tu peux me prendre au travail, au repos ou dans les loisirs…").
- Visa (dans la réplique: "Fini les problèmes d'argent. Visa m'a donné une carte de crédit!").
- Le dictionnaire Petit Larousse (c'est la rentrée, après tout).
- Curves
- Les White Strips (dans le dialogue: "De quoi vous parlez? -Des White Stripes. -Ah oui, l'affaire qui blanchit les dents? -Non, le band").
Curieusement, même si la bière et l'alcool jouent presque un rôle de soutien dans la série, on ne reconnaît aucune marque de bière… Molson n'a pas voulu payer? Hmmmm, je mène mon enquête.
Tout simplement INCROYABLE!! Encore une preuve que l’on se fait bourrer le crâne et pas à peu prêt. On a pas assez de la pub… non maintenant c’est dans les téléséries que l’on se fait bourrer aussi. Merci de mettre ce sujet dans ton blogue ça va m’invitée à être beaucoup plus attentive lorsque je vais écouter des émissions et prendre une décision vite fait si je continus d’écouter ou pas. (au fait j’ai tomber sur ton blogue par l’entremise du bloque de Dominique Arpin)
Monsieur Proulx
Si le CRTC autorise « X » minutes par heure de publicité, pourquoi le fait de bourrer une émission de références à des produits ne compte t-il pas au niveau du quotas ?
Il est facile de faire une liste exhaustive des produits aperçus ou abordés et de dire « Incroyable! ». Mais une liste ne mentionne pas le contexte, le texte, la façon d’aborder le sujet, etc.
Ça me fait penser à un texte que j’avais eu à lire au secondaire. Le journaliste avait énuméré le nombre de balles tirées, le nombre de morts et le nombre de scènes ou il y avait du sang pour démontrer à quel point Batman était violent…
Je n’ai pas vu les émissions. Peut-être que c’est une infopub. Mais ce n’est pas une liste comme celle qui est écrite ici qui va me convaincre
On se souvient du débat à l’effet que la télévision est en crise de financement pour ses téléséries ?
Faut-il s’étonner qu’on cherche le financement chez le commanditaire ?
La pub ça écoeure, mais c’est l’argent qui mène.
Il est possible qu’il n’y a pas de publicités de bière et d’alcool si les comédiens en boivent. La raison est simple: il est illégal de montrer des gens boire de la bière dans une pub de bière. (On n’a qu’à penser à toutes ces pubs de bière où des jeunes font tout avec cette bière, sauf la boire)
Un exemple qui me vient en tête. Dans les Bougon, on les voient souvent boire de la bière, mais c’est une marque inexistante.
Si ce n’était pas de cette loi, il est fort à parier que Molson ou Labatt aurait sortie les bidous pour être bien en évidence…
Dans la liste que vous enumérez, quatre ressemble plus à des gags fonctionnants sur des références collectives (nom de band, sloguant publicitaire connu). Visa entre-autre, semble servir à illustrer un gag sarcastique plutôt que de bêtement constituer un placement de produit.
Évidement ils en parlent quand même et comme on le sait, en bien ou en mal, l’important…
Ça me rappelle curieusement ma petite soeur qui chantait les annonces publicitaires quand elle était plus jeune…
Certains sloguants publicitaire sont si efficaces, si accrocheurs qu’ils deviennent des références culturelles collectives s’assimilant à notre langage, un peu comme certaines répliques de François Pérusse pour les gens de ma générations.
Bonjour Steve … et ses fidèles,
Laisse-moi simplifier ton enquête cher Steve 🙂
La production n’a malheureusement reçu aucune somme d’argent pour le placement de produit. Aucune demande n’a même été faite puisque, historiquement, les sommes sont négligeables (ce sont des gratuités plus que des dollars). Seule l’approbation était nécessaire.
Alors pourquoi les voir en ondes ? Pour le réalisme de la chose. Le téléspectateur en moi est toujours dérangé lorsque je reconnais une bouteille de Coke mais que le logo a été parodié, ou que « Century 21 » est devenu « Century 22 ». L’objectif est de faire oublier aux gens que c’est de la tivi pour qu’ils embarquent dans l’histoire.
Cela dit, je rejoins un de vos lecteurs pour dire que le placement de produit deviendra bientôt une norme dans l’industrie. C’est pourquoi je ne dirai pas « fontaine je ne boirai pas tes bidoux »…
Un fan,
Louis Morissette