Je vais avoir l'air têteux, mais pour être honnête, quand j'ai vu Guy Fournier faire son chemin de croix à Tout le monde en parle dimanche, j'ai espéré qu'à la fin, Guy A. nous présente un montage des grandes minutes que Guy Fournier a fourni à la télé québécoise au cours de sa vie.
Seulement pour rétablir un peu l'équilibre entre la tristesse de ses récentes déclarations, et la richesse de son parcours d'auteur de télévision.
Car si le type passe un mauvais quart d'heure ces derniers temps, cela ne devrait pas nous faire oublier qu'il a écrit plus pour la télé québécoise que "deux ou trois séries poches" (c'est un commentaire que j'ai entendu aujourd'hui).
N'oublions pas que Guy Fournier, c'est aussi…
- CF-RCK (1958-1962) (parmi d'autres auteurs)
- Les enquêtes Jobidon (1962-1966) (parmi d'autres auteurs)
- Rue de l'anse (1963)
- La boîte à surprise (1958-1960)
- D'Iberville (1967-1968) (les navires-maquettes de cette séries trônent encore à la maison de Radio-Canada)
- Bidule de tarmacadam (1969)
- Jamais deux sans toi (1977-1980, 1990-1992) "Ostein d'boeuf"
- Manon (1985)
- Peau de banane (1982-1987)
- Maria Chapdelaine (1983) (film)
- L'or et le papier (1990)
- Coeur à prendre (1994)
- Mon amie Max (1994) (film)
- Les Héritiers Duval (1995-1996)
- L'ombre de l'épervier (1998) (avec Robert Favreau)
- Trudeau II (2005)
- Histoire de famille (2006)
- Et bien d'autres…
Petite bio de Guy Fournier, tirée du Bilan du siècle…
Avant de devenir journaliste, il étudie les sciences économiques et la philosophie. Dans le magazine «Perspectives», il tient une chronique humorisitique qui dure 25 ans. Il écrit pour la télévision plus de 200 demi-heures, dont «Rue de l'Anse» (1963-1965), «Ti-Jean Caribou» (1963-1966), «Pierre d'Iberville» (1967-1968), «Jamais deux sans toi» (1990-1992), «Peau de banane» (1982-1987), «Manon» (1985-1987) et «Mount Royal» (1990). En 1988, il écrit la série «L'Or et le papier» en collaboration avec Jean Chatenet. Intéressé par le cinéma, il écrit la narration de plus de cinquante films et le scénario de deux longs métrages: «Souris, tu m'inquiètes» et «Maria Chapdelaine» (1985). Il est de plus producteur de «Fantastica» et «Une amie d'enfance». Auteur prolifique, il publie de nombreux livres, dont un recueil de poèmes, deux recueils humoristiques et des livres pour enfants. Il fonde l'Institut québécois du cinéma, dont il est le président de 1978 à 1981. De 1978 à 1979, il est vice-président du Comité consultatif des télécommunications et de la Souveraineté canadienne. Associé de près au lancement de la chaîne Télévision Quatre-Saisons au milieu des anées 80, il présidera quelques années plus tard la Commission d'étude sur le cinéma et l'audio-visuel formée par le gouvernement du Québec.
Sur sa tombe, je trouverais triste qu'il soit écrit: "Guy Fournier, auteur incontournable de la télévision québécoise, a terminé ses jours comme une merde pour avoir publié dans un hebdo à potins un truc trouvé sur Internet."
Quelle que soit les gaffes qu’un homme peut faire, et sans connaitre moi-même ce que Guy Fournier à écrit, il faut rendre à César ce qui lui appartient et il me semble important sinon primordial de rappeller aux québecois qu’une grande partie de ce que leur petit écran leur a fourni de divertissement et d’émotions est sortie tout droit de la tête de cet homme.
Que l’on se moque si on veut (ben oui j’avoue qu’a certains moments j’ai ri) il n’empêche que oui, il aurait bien mérité quelques bon mots (j’avoue aussi qu’il m’est venu un moment de malaise a le voir sans cesse rabroué dans l’hilarité générale).
T’es pas têteux Steve, tu as simplement pris du recul et plutôt que de participer à la séance de lynchage tu as démontré qu’il y a deux côtés à une histoire.
Si Fournier fut un médiocre administrateur avec un piètre jugement il fut tout de même un artisan important de la télévision québécoise.
Une bonne chronique, qui égratigne au passage la responsabilité de 7-Jours/TVA, « grand ennemi de Radio-Canada ».
Mais attention, Fournier n’est quand même pas mort… Il y a un ton nécrologique à certains textes.
http://www.cyberpresse.ca/article/20060920/CPARTS/609200756/0
Pour ma part, je crois que le départ de Guy Fournier est une mauvaise chose. L’homme le méritait sans doute, mais j’ai simplement peur pour la suite. Qui sera le remplaçant? Sachant qu’il sera nommé par Stephen Harper, sera-t-il moins scatalogique que Fournier? Permettez-moi d’en douter…
Avec Stéphane « clarté référendaire » Dion au pouvoir, ce serait la « cerise » sur le sundae.
…tu voulais savoir si tu faisais encore partie des ti-culs (voir ton entrée « Rejean Tremblay et le journalisme ».
Ton billet d’aujourd’hui prouve que oui.
Keep it that way.