BloguesAngle mort

Grosse déprime…

 

Dans la revue de cinéma Hors-Champ, un retour, ma foi virulent, d'André Habib sur le passage de Patrice Sauvé et Patrice Robitaille (pour le film Cheech) à Tout le monde en parle (le 24 sept. dernier).

Ces derniers se sont plus à critiquer le cinéma, ce qui n'a point plu à tous… À lire.

En reprenant l'exposé de Patrice Sauvé à propos du cinéma et de la télé au Québec et dont on savourera toute la complexité rhétorique : « On arrive enfin à… (pause) On a eu beaucoup besoin, à la télé et au cinéma aussi, de se regarder vivre… Pis on est capable maintenant de raconter des histoires qui parlent de nous et qui parlent de façon beaucoup plus large… (pause) On devient habile et maître à faire du vrai bon storytelling qui transcende ce qu'on est au Québec (sic) »…

Je laisse aux exégètes le soin de nous décrypter ce galimatias de lieux communs, qui fait l'économie, en douce, de plus ou moins 30 ans de cinéma québécois (Groulx, Perrault, Lefebvre, Carle, Jutra, Labrecque) et qui résume l'art cinématographique à du bon « storytelling ». Ces gais lurons frais nés de la dernière pluie avancent satisfaits de ne rien connaître, sans histoire, sans passé, convaincus du caractère résolument « international » (c'est Guy A. qui l'a dit) du cinéma de pacotilles qu'ils commettent et dont, de toute évidence, nous sommes loin d'être débarrassés.