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Maintenant en différé…

Radio-Canada vient d'émettre un communiqué prétextant que les cotes d'écoute pour ses séries dramatiques seraient nettement sous-évaluées.

Ainsi, pour la semaine du 18 au 24 septembre, ce serait pas 849 000 téléspectateurs qui auraient regardé l'Auberge du chien noir, mais bien 1 009 000 téléspectateurs.

De la même façon, C.A. aurait été vu par 948 000 personnes (plutôt que 770 000), Tout sur moi par 532 000 personnes (plutôt que 436 000) et Les hauts et les bas de Sophie Paquin par 688 000 personnes (plutôt que 576 000).

En d'autres mots, les nouvelles séries de Radio-Canada auraient attiré davantage que ce qui a été annoncé dans les journaux.

Comment Radio-Canada explique-t-elle ces écarts? Extrait du communiqué:

En fait, presque tous les auditoires des émissions diffusées en soirée ont été sous-évalués à des degrés divers, mais c'est au niveau des séries dramatiques que l'écart est le plus remarquable.

On a parfois observé dans le passé des écarts entre les donnés préliminaires et les données officielles sur l'écoute de la télévision, mais jamais d'une telle ampleur et d'une manière aussi systématique. La principale raison tient à l'écoute en différé qui est désormais attribuée à la bonne émission et non à la case horaire. C'est pourquoi il faut attendre pour obtenir une estimation vraiment fiable de l'auditoire, puisqu'un délai de sept jours est accordé aux téléspectateurs pour voir une émission en différé.

La morale de l'histoire? De plus en plus, les journaux devront s'adapter. On ne pourra plus publier des résultats de cotes d'écoute fiables le lendemain de la diffusion d'une émission. Pourquoi? Parce que le public ne regarde plus, comme dans le bon vieux temps, la même émission, en même temps, à la même heure.

Il existe désormais des enregistreurs numériques personnels qui permettent à de plus en plus de gens de regarder leurs émissions favorites à l'heure qui leur convient. Bienvenue à l'ère de la télé en différé…

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